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jeudi 27 janvier 2011

Mon bilan de formation universitaire

Au cours de ma formation universitaire, j’ai pu développer plusieurs compétences personnelles et professionnelles. Tout débuta lors de mon premier stage en milieu défavorisé dans une classe de 5ième année. Au départ, le fait d’être au 3ième cycle dans un tel milieu, mais j’ai réalisé que j’aimais beaucoup cela à cause de la richesse de la relation qui se crée avec les élèves. Aussi, j’ai pu en apprendre beaucoup sur les difficultés d’apprentissages, les troubles de comportement et la collaboration avec les personnes ressources pour aider les enfants en difficultés. Ce premier contact m’a permis de trouver ma posture professionnelle et de cerner le type de relation que je désirais avoir avec mes élèves. De plus, j’ai pu me positionner par rapport à la posture éthique que je voulais avoir suite à des questions que je me suis posée en contact avec certains enseignants dans le salon du personnel. Cependant, au-delà de tout cela, cette première expérience m’a permis de confirmer que j’aimais enseigner et que je pouvais entrer en lien avec les enfants pour les aider.

En ce qui concerne mon stage au préscolaire, c’était en milieu favorisé. Malgré ce que je pensais au départ, j’ai adoré ce niveau et je songe à travailler avec ces enfants. J’ai développé des compétences au niveau de la planification et de la conception d’activités. En effet, j’ai un esprit créatif et un intérêt pour la littérature jeunesse qui m’apporte beaucoup quand il vient le temps de faire une mise en situation. Ayant des élèves en difficultés de comportement, j’ai aussi pu travailler sur ma gestion de classe. Mes défis se situaient alors au niveau des transitions et je dois encore parfaire cet aspect. De plus, je désire travailler dans mes prochains stages sur ma compétence à reformuler les paroles des enfants en corrigeant leurs erreurs.

Pour ce qui est de mon troisième stage, il a été réalisé dans une école du Mali en Afrique. Cette expérience a été très enrichissante aux points de vue personnel et humain. N’utilisant pas la cravache lors de mes interventions de gestion de classe, j’ai pu expérimenter plusieurs techniques alternatives et en tester l’efficacité. Ma gestion de classe s’est alors très améliorée. J’ai aussi présenté des activités culturelles sur le Québec aux élèves, ce qui m’a permis de faire une banque de situations que je pourrai réutiliser ultérieurement. De plus, j’ai développé une grande capacité à faire une analyse réflexive de ma pratique, n’ayant pas de rétroaction de mon enseignant associé. Je devrai cependant développer cette attitude sur le moment lorsque j’enseigne devant une classe ou un groupe d’élèves. Mais, mis à part ce dernier stage où je n’ai pas eu d’encadrement, tout s’est bien déroulé pour mon premier et pour mon deuxième stage avec mes enseignants-associés et mes superviseurs. Aussi, une des lacunes de ce stage se situe au niveau de l’évaluation, cette pratique n’étant pas répandue dans ce milieu. Ce sera donc un grand défi pour moi lors du prochain stage.

Dans un autre ordre d’idées, mon implication dans plusieurs types d’activités parascolaires a pu se sentir au cours de ces stages. En effet, j’ai toujours fait beaucoup de sport récréatif et compétitif et cela se voit dans ma classe, car j’aime rendre les apprentissages actifs et faire bouger les élèves. Cela m’aide aussi à me détendre à remettre mes idées en place car c’est une occasion de me vider l’esprit ou de réfléchir sur certains aspects. De plus, ayant joué de la musique pendant tout mon secondaire, fait des arts plastiques et dramatiques, j’accorde une grande importance à la culture dans les activités que je présente aux enfants.

Globalement, j’ai pu développer ma vision éducative et mes valeurs pédagogiques au cours de ma formation. J’ai découvert l’importance de la relation entre mes élèves et moi et j’y accorde beaucoup d’importance. Aussi, c’est important pour moi de préparer les enfants à être de futurs citoyens. J’accorde donc une importance au climat de la classe qui doit être empreint de respect et de coopération. De plus, j’aime travailler avec des enfants autonomes alors je tente de les responsabiliser pour développer cette capacité et le stage qui suit sera pour moi une occasion rêvée d’observer les moyens utilisés pour arriver à cette fin. Pour terminer, je désire que les enfants se sentent bien dans ma classe et je veux les motiver pour que chacun réussisse le mieux possible, selon ses capacités.

Même si j’ai pu progresser énormément par rapport aux compétences professionnelles, il me reste des défis à relever. J’ai choisi de faire mon stage 4 dans une école alternative puisque cela répondait à plusieurs de mes valeurs et que je pense pouvoir développer plus d’habiletés dans les compétences professionnelles où j’éprouve plus de difficultés. Premièrement, je désire perfectionner mes habiletés de différenciation pédagogique pour répondre aux besoins des élèves en difficulté. Aussi, j’espère parfaire mes compétences de planification et d’organisation des apprentissages car c’est un défi dans un contexte de classe de trois niveaux (1, 2, 3). Je pense aussi que cette expérience m’apprendra beaucoup de choses sur la coopération avec les différents membres de l’équipe-école et avec les parents qui sont très présents à l’école. Finalement, j’espère en apprendre plus sur une évaluation personnalisée des élèves où la motivation prend une place importante ce qui est très adapté aux élèves en difficultés.

mercredi 26 janvier 2011

L'influence des TIC sur la motivation


Microsoft Kinect Motion Sensing Debuts at E3



Télévision, playstation, gamecube, ipod, wii, ordinateur, cellulaire, mp3, psp, xbox 360, kinect, cinéma 3D...

En tant qu'enseignant, comment pouvons-nous faire compétition avec toutes les nouvelles technologies? Comment pouvons-nous être aussi « interactifs » et divertissants qu'un ordinateur ou qu'une console de jeu? Comment peut-on demander aux enfants d'être aussi attentifs, motivés et intéressés par la règle de grammaire des participes passés que par un jeu d'ordinateur?

Selon plusieurs, l’utilisation des technologies en salle de classe serait la solution! En plus d'être attrayant pour les élèves, l'intégration des technologies en classe serait, selon plusieurs études, un moyen d'augmenter la motivation des élèves en classe. Selon Viau, la motivation en contexte scolaire peut être définie comme «un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but ».

Grégoire, Bracewell et Laferrière ont fait des recherches qui avaient comme but de vérifier l'impact des TIC sur la motivation. Ils ont constatés que « la plupart des élèves manifestent un intérêt spontané plus grand pour une activité d'apprentissage qui fait appel à une technologie nouvelle que pour les approches coutumières en classe. »[1] De plus, il est prouvé par les mêmes chercheurs que le temps d'attention soutenue ou de concentration est plus grand quand les enfants utilisent les TIC plutôt que de travailler avec des méthodes régulières.

Un autre chercheur ayant fait des études en ce sens est Chouinard. Après expérimentation, lui et ses collègues ont conclu que les divers médiums informatiques stimulaient de manière « indéniable » la motivation des élèves en difficulté d'apprentissage. De plus, ils ont trouvés que l'emploi des technologies en classe permettait aux enseignants travaillant avec cette clientèle d'individualiser davantage leurs pratiques et de les adapter au rythme de chaque élève.

Aussi, cette pratique permet aussi l'acquisition d'habilités de niveau intellectuel élevées qui sont nécessaires à l'intégration dans le milieu du travail et à la poursuite d'études plus élevées. Je pense que les enfants sont très conscients de l'utilité des TIC dans la vie de tous les jours et que cela joue un grand rôle dans leur motivation à leur égard.

Finalement, je pense qu'il est essentiel, en tant qu'enseignant, d'utiliser les TIC dans nos classes pour augmenter la motivation des enfants, pour soutenir les élèves en difficulté et pour les préparer à leur utilisation dans le monde. Dans mon stage 1, j'ai souvent utilisé les technologies pour enseigner la grammaire, pour faire de la recherche d'information avec les élèves, pour faire des présentations thématiques, etc. J'ai clairement vu que l'intérêt et l'attention des enfants augmentait. Dans ma future classe, j'utiliserai cet outil, c'est certain!

-Chouinard, J. ef al. (1998), Permettre aux élèves de l'adaptation scolaire de s'approprier les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). CEMIS. 9 p.
-[1]Grégoire, R., Bracewell, R. et T. Laferrière (1996), L'apport des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) à l'apprentissage des élèves du primaire et du secondaire: revue documentaire. www.fse.ulaval.ca/fac/tact/fr/html/apport/apport96.html
-Pellerin, Gloria. 2005. « Les TIC en classe : une porte ouverte sur la motivation ». Québec français, n° 137. p.70-72
-Viau, R. (1994), La motivation en contexte scolaire. Saint-Laurent. Éditions du renouveau pédagogique Inc. 221 p.

mardi 25 janvier 2011

L'évaluation qualitative pour soutenir les apprentissages

Depuis la réforme scolaire, l’évaluation a beaucoup changé. En changeant de paradigme, l’évaluation devenait un outil au service de l’enfant qui devait l’aider à progresser dans ses apprentissages et à développer des compétences. Selon cette idéologie, la rétroaction a comme objectif de fournir une aide elle devait être intégrer dans la démarche pédagogique de l’enseignant et dans le processus d’apprentissage de l’enfant. Cela est dû au fait que la rétroaction fournie par l’enseignant au cours de la démarche de l’enfant lui fourni des informations pertinentes sur ses difficultés et sur ses forces. Un grand avantage de cela est de lui permettre de se réajuster pour continuer sa tâche. De plus, cela amène l’enseignant à vérifier le niveau de compréhension de sa classe et de réaligner son enseignement. Si, par exemple, elle voit que sa classe n’a pas bien compris une notion, elle pourra leur fournir des renseignements supplémentaires ou leur faire travailler d’autres exercices pour pallier à ces lacunes.

Comme il est possible de voir dans le paragraphe si dessus, le défi qu’a maintenant l’enseignante est de faire son évaluation en continu, tout au long du processus d’apprentissage. Cela est un nouveau défi depuis la réforme scolaire car avant, les évaluations se passaient à la fin du processus d’apprentissage. Il est possible d’imaginer que cela pouvait entraîner une perte de temps considérable dans certains moments où l’enseignant se rendait compte à la fin seulement que plusieurs élèves n’avaient pas compris…

Le nouveau défi des enseignants est grand car tout repose sur son jugement professionnel. Il est important qu’il s’assure que ce jugement « repose sur des informations pertinentes, valides et suffisantes, recueillies à l’aide d’une instrumentation conforme aux exigences de qualité d’évaluation (cohérence, rigueur et transparence) et qu’il soit appuyé sur des preuves solides. »[1] Depuis la réforme, le principal intérêt de l’évaluation donc de faire un portrait global de l’enfant pour le situer au niveau d’une échelle de compétences. L’enseignant peut arriver à cela en cumulant des données dans divers outils comme des grilles d’observation, des listes de vérification, des entrevues, l’utilisation d’un journal de bord ou d’un portfolio, etc.

Depuis que la réforme a été implantée, l’évaluation a changé et est devenue beaucoup moins qualitative. Elle est maintenant définie comme étant :

« l'évaluation est le processus qui consiste à porter un jugement sur les apprentissages, soit des connaissances et des compétences disciplinaires, à partir de données recueillies, analysées et interprétées, en vue de décisions pédagogiques et, le cas échéant, administratives »[2] (article 28).

Dès l’an prochain, le bulletin unique sera adopté. Celui-ci apparaît suite aux pressions faites par des parents dans notre société où la performance et la compétitivité sont très importantes. Il met l’emphase sur les connaissances quantitatives des élèves en adoptant une notation chiffrée et compare les élèves entre eux puisque les enseignants doivent inscrire la moyenne. Malgré cela, mon objectif dans ma future classe sera de voir la façon dont je peux évaluer les enfants d’une manière plus qualitative dans un tel contexte pour pouvoir mieux situer l’enfant dans son développement, pour pouvoir donner une rétroaction plus précise aux parents et surtout, pour ne pas démotiver l’enfant.

Selon les recherches effectuées par certains chercheurs, citons notamment Carole Ames, les pratiques évaluatives centrées sur la performance qui sont adoptées par certains enseignants démotiveraient les enfants à apprendre[3]. Ce résultat est inquiétant si on se penche sur une enquête américaine réalisée par Maehr[4], 99 % des professeurs des écoles secondaires
américaines évaluent la performance de leurs élèves ; 26 %, les efforts qu'ils ont fournis ; et seulement 18 %, les progrès qu'ils ont réalisés. Viau pense que les résultats seraient sensiblement les mêmes au Québec[5].

Dans une telle approche,

« les enseignants considèrent que l'élève a appris lorsqu'il a obtenu de bonnes notes. Pour juger de sa performance, ils la comparent généralement avec celle des autres élèves : si sa note est la plus élevée du groupe, il est vu aux yeux de ses camarades et de l'enseignant comme le meilleur ; si sa note est la plus faible, il est considéré comme le cancre de la classe»[6].

Selon Marvin Covington, l’évaluation de la performance peut parfois motiver les plus forts mais nuisent la plupart du temps aux élèves ayant des résultats moyens et plus faibles[7]. En plus, cela modifie le rapport à l’erreur des enfants, car ils ne la voie plus comme quelque chose de nécessaire qui les amènent à faire des apprentissages, mais comme quelque chose qu’on doit éviter à tout prix pour avoir la note de passage. Cela fait en sorte qu’ils oublient la vraie raison de leur présence à l’école (le plaisir d’apprendre) car ils mettent toute leur énergie à « passer leur année ».

En agissant ainsi, les enseignants ne motivent pas les enfants intrinsèquement, ce qui fait en sorte qu’ils s’engagent moins dans leurs apprentissages et qu’ils persévèrent moins[8]. En effet, les élèves sont portés à choisir des activités plus faciles qui demandent peu d’efforts cognitifs où ils peuvent mémoriser la règle afin de l’appliquer plus facilement et ainsi, ne pas risquer d’échouer[9]. Les enfants sont donc portés à être moins créatifs. Cette situation, nommée l’effet de surjustification, « se produit lorsque la motivation intrinsèque à apprendre d'un élève diminue du fait d'un usage abusif des notes ou des récompenses comme moyen de le faire travailler »[10].

Au regard de ces informations, je trouve cela très important de centrer mon évaluation sur le processus d’apprentissage et non seulement sur la performance en mettant l’accent sur le progrès et sur la motivation de l’enfant. Selon Viau, dans un contexte où l’acquisition de stratégies efficaces, le développement de l’autonomie et la créativité sont aussi important que la performance, le portfolio devient un outil plus pertinent que l’examen pour l’évaluation[11]. Selon ce même auteur, les évaluations basées sur le processus

« suscitent la motivation à apprendre, car elles favorisent la perception que l'élève a de la valeur des activités, même si celles-ci ne sont pas notées. Ce contexte l'amène à attribuer principalement ses succès ou ses échecs à l'effort qu'il a déployé plutôt qu'à ses capacités intellectuelles. Ainsi, il sait que s'il travaille, il peut réussir, et ce, même si ses camarades sont meilleurs que lui. De plus, sa perception d'avoir un certain contrôle sur ses apprentissages en est favorisé. »[12]

D’après Viau, il y a quatre règles essentielles à la réussite d’un tel type d’évaluation :

« 1. Faire en sorte que l'élève ne voit pas ses erreurs comme « des fautes pénalisante », mais comme des étapes incontournables dans son processus d'apprentissage.
2. Donner l'occasion à l'élève, non seulement de savoir ce qu'il ne maîtrise pas, mais aussi ce qu'il a bien réussi et ce qu'il doit améliorer.
3. Donner à l'élève des outils qui lui permettent de s'auto-évaluer.
4. Aider l'élève à voir les progrès qu'il a accomplis. »[13]

Dans mon stage 4, je fournirai des outils d’autoévaluation aux élèves et je les aiderai à voir leurs progrès à l’aide d’un portfolio électronique. Cela lui permettra de comparer ses travaux et de voir que ses efforts ont porté fruit ainsi que ce qui lui reste à apprendre. Riente définit cet outil pédagogique comme étant :

« une collection des réalisations de l'élève tout au long de son cheminement. Il peut contenir aussi des commentaires de l'élève sur ses travaux et ses façons de faire pour les réaliser, ainsi que ses expectatives, ses objectifs et ses défis quant à son cheminement et à sa progression. En fait, le portfolio favorise le développement des habiletés métacognitives de l'élève, puisque ce dernier doit régulièrement s'interroger, réfléchir à ses stratégies, évaluer ses forces et ses faiblesses et agir en conséquence. »[14]

J’utiliserai aussi ce livre qui contient beaucoup de ressources : Dore, Louise et autres. 2002. « Le portfolio: évaluer pour apprendre». Québec: Chenelière éducation, 134 p.








[1] Berzil, Suzanne. 2002. « L’évaluation des apprentissages dans le cadre de la réforme scolaire ». Québec français, n° 127, p. 56-57.
[2] Ministère de l’éducation des loisirs et du sport. 2010. MELS. En ligne. <http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/index.asp?page=fiche&id=1607>. Consulté le 20 janvier 2011.
[3] Ames, Carole. 1992. « Classrooms : goals, structures, and student motivation ». Journal of Educational Psychology. n° 84, p. 261 -271.
[4] Maehr, M. 1993. « Advances in motivation and achievement (vol.8) ». Greenwich: JAI Press, p. 217-274.
[5] Viau, Rolland. 2002. « L’évaluation source de motivation ou de démotivation?». Québec français, n° 127, p. 77-79.
[6] Idem
[7] Covington, Marvin. 1992. « Making the grade: a self-worth perspective on motivation and school reform». New York: Presses de l’Université Cambridge, 242 p.
[8] Upcit 5
[9] Lepper et Hodell. 1989. « Intrinsic Motivation in the Classroom Goals and cognition (vol.3)». Toronto: Academic press, p.73-106
[10] Upcit 5
[11] Idem
[12] Idem
[13] Upcit 5
[14] Riente, Raphaël. 2005. «Évaluer pour mieux évoluer». Québec français, n° 138, p. 74-75.

samedi 22 janvier 2011

La coéducation

Dans l'école Nouvelle-Querbes, où je réaliserai mon prochain stage, le comité pédagogique se penche sur différentes questions sur une base bi-mensuelle. Ce comité constitue un lieu essentiel de ressourcement et de questionnements qui viennent enrichir énormément la pratique des enseignants. En effet, la pertinence de ce groupe est augmentée du fait que c'est une école alternative. Je pense donc que cette équipe est primordiale afin de vérifier la validité des décisions prises et pour les justifier. De plus, cela assure que la philosophie de l'école perdure dans le temps. Au cours des dernières années, il se sont tournés vers différents sujet, dont un qui me tient particulièrement à coeur: le rôle des parents dans l'apprentissage de leurs enfants. En effet, je suis convaincue que pour que l'enfant réussisse bien, il faut encourager une collaboration très étroite entre l'école, la famille et la communauté.

Pub Québec - L'école, ça commence à la maison (1993)
http://www.youtube.com/watch?v=r7hC0ZtRubw

Les membres du comité pédagogique ont défini la coéducation comme « un partenariat tripartite composé de l'enfant, du professeur (ou éducateur) et des parents au sein duquel chacun s'approprie son rôle de façon dynamique. » Selon le comité de réflexion pédagogique de l'école, « le rôle des parents est de suivre de près les apprentissages et le développement de leur enfant et d'être proactif dans la résolution des défis rencontrés. »[1]

En effet, les parents font partie de l'école puisqu'ils sont invités à participer au fonctionnement de la bibliothèque, à animer des ateliers sur différents sujets qui intéressent les enfants (peinture, couture, ...), à assister leur enfant en classe pour les aider dans la réalisation de leur projet ou pour les soutenir dans leurs apprentissages. Le comité de réflexion pédagogique de l'école a créé un guide pédagogique qui défini clairement les rôles associés à ces trois parties afin de rendre cette approche pédagogique concrète et réalisable. Les auteurs énumèrent les actions préconisées d'ordre individuel ou social afin de faciliter l'évolution des apprentissages dans les différentes disciplines scolaires, l'utilisation des divers moyens ou outils proposés dans les classes de l'école, la participation aux activités collectives ainsi que la pédagogie par projets.

Dans mon enseignement, je désire aussi préconiser une telle vision puisque je crois que les apprentissages des enfants ne se font pas uniquement à l'école, mais aussi dans leur vie quotidienne à la maison en côtoyant les parents. Les petits instants de tous les jours sont des occasions uniques d'apprentissages et servent à dynamiser l'éducation qui se passe à l'école. De plus, la continuité des apprentissages entre l'école et la maison est très importante car celle-ci peut être un lieu important de réinvestissement des acquis. Avec la collaboration de Ghislaine Cloutier, le comité pédagogique de l'école Querbes a réalisé un outil incroyable [2] contenant des exemples concrets pour accompagner les parents dans leur rôle de coéducateur. Il contient des idées ludiques pour mettre en pratique les différentes compétences du programme. Le guide sert aussi à valoriser les parents et à leur donner une reconnaissance dans les initiatives qu'ils ont déjà face à l'éducation de leur enfant. En voici un extrait:


Pour favoriser la coéducation dans mes stages précédents, voici ce que j'ai entrepris:

Stage 2(maternelle): -Création d'un blog pour impliquer les parents dans la vie scolaire de leur enfant. -Création de sacs de lectures ludiques afin de favoriser la lecture à la maison.

Stage 3 (3ième cycle, Mali, Afrique): -Mise en place d'un système de motivation pour féliciter les élèves de leurs "bons coups". J'envoyais des certificats à la maison pour informer les parents des réussites de leurs enfants et ainsi les intéresser à leur vie scolaire.

Stage 4(école alternative) -Création collective d'un portfolio électronique où les parents, les enfants et les enseignants peuvent inscrire leurs commentaires.

***De plus, j'aimerais bien prendre part au comité pédagogique puisqu'il constitue un lieu de remise en question de ses convictions et de partage des connaissances. Je pense qu'une telle participation est un grand avantage en tant qu'enseignant puisque cela nous permet de continuer à nous renseigner sur différents sujets, tout comme une formation continue.


[1]Comité de réflexion pédagogique de l'école Nouvelle-Querbes, la coéducation
[2] Comité de réflexion pédagogique de l'école Nouvelle-Querbes en collaboration avec Ghislaine Cloutier, les apprentissages au quotidien

samedi 18 décembre 2010

La philosophie pour enfants dans une classe primaire

La philosophie pour enfants fut introduite par le professeur et le pédagogue américain Matthew Lipman au XXe siècle. C’est une pratique éducative qui a notamment comme objectif de dépasser le débat d’opinion « par une problématisation d’une réflexion de portée universelle sur la présence, la signification, les buts et conséquences de l’existence de l’Homme et du Monde »[1]. La philosophie pour enfants aurait, selon certains chercheurs, de nombreuses retombées positives sur les enfants. L'article qui suit portera sur cette question : quels sont les impacts de l’enseignement de la philosophie à l’école primaire? Selon Bruce Demaugé-Bost, l’auteur ayant écrit le texte sur lequel ce travail porte, il y aurait plusieurs impacts au niveau personnel chez l’enfant, au niveau de la dynamique de classe et sur les capacités des enfants dans d’autres matières. Avant d’aborder l’aspect ci-dessus dans le travail qui suit, la pratique sera située dans une perspective théorique et il sera question de l’insertion de la philosophie dans le programme du MELS.

Perspective théorique

Pratiquer la philosophie en classe, c’est articuler trois principes : la conceptualisation, la problématisation et l’argumentation. Ces principes s’inscrivent dans la ligne de pensée du pédagogue Célestin Freinet. Le fondement principal sur lequel s’appuie ce penseur en ce qui concerne les mécanismes d’apprentissage de l’enfant est le tâtonnement expérimental. Il s’agit de : « laisser les enfants émettre leurs propres hypothèses, faire leurs propres découvertes, éventuellement constater et admettre leurs échecs, mais aussi parvenir à de belles réussites dont ils peuvent se sentir les vrais auteurs [...] »[2]Reconnaissant l’enfant comme un être à part entière égal à l’adulte, Freinet le voit comme un être actif, un communicateur chez qui la parole est importante. Pour lui, l’être humain est unique et il a le besoin fondamental d’exprimer son identité. La pratique de la philosophie va en ce sens puisqu’elle laisse la liberté à tous de donner son opinion et de partager ses expériences. Cependant, même si l’homme a un caractère individuel, c’est dans sa nature de vivre en collectivité dans un esprit de collaboration. La réflexion sur des questions sociales, comme il est parfois question dans la philosophie pour enfant, suit donc l’optique de Freinet qui suggère que l’école doit préparer « l’obtention d’une société nouvelle, socialiste et solidaire »[3].

Ces fondements s’inscrivent dans une théorie épistémologique empiriste, qui propose que l’être humain connaisse par l’expérience sensorielle. En effet, au travers du tâtonnement expérimental dans les différentes matières scolaires, l’homme se représente la réalité qui a ses propriétés propres (réalité en soi). Au cours de cette recherche de vérité de l’objet, des idées sensibles ou simples sont copiées de l’environnement dans l’esprit de l’apprenant d’une manière passive, notamment par répétition. L’esprit de l’apprenant s’active ensuite d’une façon inconsciente pour assembler ces « reproductions » de l’objet selon leur ressemblance pour former des idées complexes. Dans la pratique philosophique, cela se fait entre-autre par l’échange d’idées dans la communication avec autrui où l’enfant peut structurer son point de vue et le comparer à celui des autres. Dans un esprit de coopération, les autres élèves ont donc un impact inconscient sur la façon dont l’enfant perçoit la réalité. Même si la pratique de la philosophie pour enfants dans une pédagogie Freinet se rattache davantage à la pensée empiriste, le pédagogue parle quand même de l’enfant qui donne un sens la réalité. De plus, puisque les questions posées lors de telles discussions sont souvent sans réponse et que l’enfant doit donner son opinion en se basant sur ses expériences, on pourrait penser qu’il n’y a pas de vérité absolue. Or, ces pensées se situent plutôt dans le courant de pensée rationaliste.

L’insertion de la philosophie pour enfants dans le programme de formation

La pratique des débats philosophiques a-t-elle sa place dans une classe primaire quand on considère que les enseignants manquent souvent de temps pour travailler sur la totalité de leur matière? Quand on se penche sur certaines sections du programme de formation (français, éducation à la citoyenneté, éthique et culture religieuse, compétences transversales), on réalise que les débats philosophiques peuvent avoir leur place pour développer plusieurs compétences. En premier lieu, pour le domaine du français, la pratique du débat philosophique amène l’enfant à mieux maîtriser la langue en général, et ce, dès la maternelle, car « c’est dans l’oral d’abord que l’on apprend à lire et à écrire »[4]. En discutant de la sorte, autant les enfants du préscolaire que du primaire s’imprègnent de la structure de la langue et apprennent du nouveau vocabulaire. Selon Bruce Demaugé-Bost, « il est manifeste que leur vocabulaire et leur expression deviennent plus rigoureux »[5].


Le domaine de l’éducation à la citoyenneté est touché, quant à lui, dans la perspective où les enfants apprennent « à se situer dans un horizon plus large que celui de l’école »[6]. Cela apporte, selon l’auteur, l’ouverture d’esprit aux enfants[7]. L’enfant est amené à faire une réflexion sur les valeurs civiques qui régissent la société et à se situer par rapport à celles-ci. C’est un premier pas vers un objectif de vivre ensemble dans une attitude de respect.
À travers la discussion philosophique, l’enseignant pourra aussi intégrer des notions d’éthique et culture religieuse puisque la compétence 3 du programme du MELS concerne le débat éthique. Pour terminer, les compétences transversales de l’ordre personnel et social et de l’ordre de la communication sont impliquées dans la discussion philosophique.

Les impacts de la philosophie pour enfant

Selon Bruce Demaugé-Bost, les élèves peuvent apprendre beaucoup de choses par la pratique de la philosophie. Il a été possible de voir ci-dessus qu’un enseignant peut intégrer la philosophie pour enfants dans plusieurs matières, mais Bruce Demaugé-Bost va encore plus loin. Il affirme qu’ il peut y avoir une corrélation entre les interventions des enfants dans les débats et le reste de leur travail en classe[8]. Selon les enseignants interviewés dans le cadre de sa recherche, la pratique de la philosophie en classe peut rendre les enfants capables d’abstraction, et l’élève « qui a acquis l’abstraction, il va le faire en maths et en philo, c’est sûr »[9].

Cependant, ces apprentissages et les avantages de cette pratique ne se situent pas uniquement au niveau scolaire. Premièrement, un enfant peut augmenter considérablement son niveau de confiance en soi[10]. En effet, certaines réactions positives de ses pairs ou de l’enseignant lors de débats peuvent amener chez l’élève « des modifications de sa propre conception de lui-même en tant qu’élève et de sa propre relation au monde scolaire suffisantes pour amener une évolution notable de ses performances scolaires »[11].

Aussi, selon Bruce Demaugé-Bost, cette pratique pourrait avoir un impact non négligeable sur la dynamique de classe. En effet, selon les résultats de ses recherches, l’enseignement de la philosophie en classe instaure un climat d’écoute et de respect entre les élèves[12]. De plus, selon le même auteur, il y aurait de nombreux effets sur la conduite des enfants, « par exemple, le fait d’avoir parlé des moqueries ou des injustices modifie le regard, les relations dans la classe »[13]. Les élèves utilisent aussi les compétences et les expériences vécues dans les ateliers philosophiques pour mieux gérer les conflits. D’après l’auteur et des enseignants qui font de la philosophie en classe, cette pratique fait changer les choses, « les individus changent, ils gagnent plus d’estime de soi, mais le groupe aussi : il devient pensant en tant que groupe »[14]. En contexte de situation d’apprentissage, l’auteur transpose cet esprit de solidarité. Il affirme qu’une dynamique de réflexion s’installe dans le groupe : les enfants ne sont « plus seulement des élèves, mais aussi des enfants qui s’exercent à réfléchir ensemble »[15].

Pour conclure, je réalise que les impacts de la pratique de la philosophie en classe sont nombreux. Premièrement, cette pratique qui s’inscrit dans une théorie épistémologique empiriste peut rejoindre plusieurs composantes dans le programme de formation du MELS, permettant ainsi à l’enseignant d’enseigner ou d’évaluer de nombreux aspects. Après avoir lu le mémoire de Bruce Demaugé-Bost[16] et des commentaires des enseignants qu’il a interviewés, mon intérêt pour cette pratique a augmenté considérablement. En effet, je prévois utiliser cette pratique dans ma future classe. Je suis convaincue que de tels questionnements peuvent être bénéfiques, comme il a été question dans la deuxième partie du travail, au niveau personnel pour l’enfant, au niveau de la dynamique de classe et les performances des enfants dans d’autres matières. La gestion d’une classe étant un des plus gros défis pour un enseignant, je considère que cela vaut la peine de faire de tels ateliers qui aideront à développer des aptitudes de résolution de conflits dans une classe et donc de « gagner du temps » à ce niveau. Cependant, il faut faire attention pour impliquer les élèves qui ont davantage de difficulté dans de telles activités. En effet, si un enseignant ne fait pas attention pour faire en sorte que tous participent, je crois que ces ateliers peuvent renforcer les compétences des plus forts sans avoir d’impact significatif sur les plus faibles. Finalement, je crois fermement que l’éducation doit « former en l’enfant l’homme de demain, ouvrier actif et conscient d’une société de progrès, de liberté et de paix »[17], pour reprendre les mots de Freinet. Dans notre société, je suis convaincue que le fait de susciter le questionnement et la réflexion chez les enfants nous aiderait à former de meilleurs citoyens pour l’avenir. Dans une prochaine recherche, il serait intéressant de se pencher sur les résultats à long terme des débats philosophiques.

[1] DEMAUGÉ-BOST, Bruce. La pratique des débats philosophiques à l’école. 2002.[En ligne] http://bdemauge.free.fr/philosophie/philosophie.pdf. Consulté le 8 octobre 2010. (p.6)[2] DORANCE, Sylvia et FOURMÈS, Ginette. La danseuse sur un fil : une vie d'école Freinet. Ed. École vivante. 2009[3] DEMAUGÉ-BOST, Op cit, p.8.[4] Ibid, p.19.[5] Ibid, p.24.[6] Ibid, p.22.[7] Ibid, p.24.[8] Ibid, p.22.[9]Idem [10] Ibid, p.27.[11] Idem[12] Ibid, p.23.[13] Ibid, p.24.[14] Idem[15] Idem[16] Ibid[17] FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : LibrairieArmand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326,1964, p.144

Médiagraphie

DEMAUGÉ-BOST, Bruce. La pratique des débats philosophiques à l’école. 2002. [En ligne] http://bdemauge.free.fr/philosophie/philosophie.pdf. Consulté le 8 octobre 2010 DORANCE,

Sylvia et FOURMÈS, Ginette. La danseuse sur un fil : une vie d'école Freinet. Ed. École vivante. 2009 FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : Librairie Armand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326, 1964,144 p.

FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : LibrairieArmand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326,1964, p.144

mercredi 15 décembre 2010

La philosophie et la littérature

J'estime que la littérature peut être une bonne façon de présenter des sujets philosophique aux enfants. Selon Edwige Chirouter, "la littérature est une excellente médiation pour aborder des questions philosophiques avec les enfants. Que ce soit pour les enseignants ou les parents, lire une histoire abordant la question philosophique permet de mettre un peu de distance pour oser prendre la parole et penser. L’histoire va mettre en quelque sorte la question philosophique dans une « bonne distance » : entre l’expérience personnelle de l’enfant, trop intime, et qu’il n’a pas toujours envie de confier, et le concept philosophique (La Liberté. Le Bonheur) trop abstrait pour la pensée enfantine et qui a besoin d’être incarné dans des histoires. La littérature permet aussi aux enfants de découvrir d’autres expériences que celles qu’ils ont pu vivre et de découvrir d’autres façons de penser le monde."

Bibliographie Littérature de jeunesse

Environnement

-Michel Nicoll Yahgulanaas, Boréal: dans ce conte, qui puise sa tradition de plusieurs nations amérindiennes, un colibri affronte seul un feu de forêt. En nous rappelant que ce n'est pas le plus fort qui a toujours le dernier mot, il est une source d'inspiration. En effet, il nous montre que chaque petit geste compte et que cela peut faire la différence. J'adore ce livre qui comprend une préface de Richard Desjardins et une postface du Dalaï-Lama. L'histoire, en plus d'être très intéressante, permet d'aborder certains aspect de la culture amérindienne (contes et légendes, traditions, croyances religieuses, ...).




Grandir

Pour les parents et les enseignants :
* Brigittte Labbé et Michel Puech, Les petits et les grands, Milan jeunesse, les « goûters philo »
* François Galichet, Pratiquer la philosophie à l’école, 15 débats pour les enfants du cycle 2 au collège, Paris, Nathan, 2004, fiche 2, p17, « Qu’est-ce qu’une grande personne ? »
* Edwige Chirouter, Lire, réfléchir et débattre à l’école élémentaire. La littérature de jeunesse pour aborder des questions philosophiques, Paris, Hachette, coll. « Pédagogie pratique », séquence sur « Grandir », pp. 123-137

Contes, Mythes :
Une multitude de contes traditionnels nous parle de la difficulté et de la joie de grandir. Le héros ou l’héroïne, confronté à l’angoisse d’abandon, arrive, après un long parcours initiatique, à vaincre ses peurs et à trouver l’autonomie et le bonheur d’être soi. Par exemple : Les trois petits cochons, Jeannot et Margot (Hansel et Gretel), Le petit poucet, Jack et le haricot magique, Kirikou

Albums :

-Laurent, un petit lapin curieux, veut découvrir le monde. Il va toujours “ un petit peu plus loin ” que ne le lui autorise sa mère, jusqu’à se perdre dans la nuit. Par cette désobéissance, il découvre la liberté mais aussi la solitude, le doute, l’euphorie de l’indépendance et des nouvelles rencontres. Au delà de la question de l’autonomie, Laurent tout seul pose toute une série de questions existentielles sur les relations humaines, la nécessité de la transgression à certaines conditions et dans certaines circonstances, la nécessité de se créer un cercle d’amis pour vaincre la solitude. Le cheminement qui mène à devenir une “ grande personne ” est présenté, de façon toujours implicite et symbolique, comme un chemin complexe, où se mêlent les plus grandes joies et les plus grandes angoisses. (Anaïs Vaugelade, Laurent tout seul ,L’école des loisirs)


- Yvan Pommeaux, Une nuit, un chat, L’école des loisirs: La première nuit d’émancipation du jeune chat Groucho. Qui est le plus angoissé : lui ou ses parents ? D’ailleurs ceux-ci ne peuvent s’empêcher de le suivre discrètement… Les dangers sont nombreux et réels, le monde extérieur réellement inquiétant. Mais la rencontre de Groucho avec la belle Kitty lui donnera le courage et la force de gagner définitivement son indépendance et son autonomie.


-Thierry DEDIEU. Yakouba. Seuil jeunesse: l’album représente un antique dilemme moral : pour intégrer la communauté des hommes, faut-il que le jeune Yakouba tue le lion blessé ou qu’il lui laisse la vie sauve ? Par quel geste Yakouba va-t-il devenir un homme ? (Les documents d’accompagnement des programmes de littérature encouragent à l’exploitation philosophique de ce texte : « On fera découvrir l’album aux élèves jusqu’à l’alternative qui se pose au héros et on organisera un débat sur le parti à prendre dans des circonstances analogues. Débat qui rebondira quand les élèves découvriront la fin implicite : le village tire bénéfice du choix de Yakouba, mais personne ne le sait, sauf lui. À la fin, l’image de Yakouba berger, tourné vers le lecteur, crée une complicité forte avec celui-ci ; on demandera aux élèves comment ils l’interprètent car, pour certains, le lien n’est pas immédiat entre le choix de Yakouba et la préservation du village.»)


-Grégoire Solotareff, Toi grand et moi petit, L’école des loisirs: Un petit éléphant orphelin est accueilli par le roi des animaux. Le lion lui transmet ses souvenirs, son expérience et sa vision du monde. L’éléphant grandit et le lion, lui, vieillit. L’éléphant doit quitter son maître qui n’a plus rien à lui apprendre. Plusieurs années plus tard, l’éléphant retrouve le roi, seul et abandonné, et c’est désormais lui qui l’accueillera à son tour pour l’accompagner dans ses derniers pas. Cet album nous parle aussi de la transmission entre les générations. Il sert ainsi aussi de transition pour les séances sur vieillir et mourir.
* Thierry Dedieu, Yakouba, Seuil jeunesse
* Virginie Jamin, Dans les yeux d’Henriette, les albums Duculot, Casterman
* Carl Norac, Un secret pour grandir, L’école des loisirs
* Annie Agopian, Dans 3500 mercredis, éditions du Rouergue, coll. « jeunesse »
* Anouk Ricard, Comme un grand, éditions du Rouergue
* Tony Ross, Je veux grandir, Folio Benjamin
* Davide Cali et Serge Bloch, Moi, j’attends…, Sarbacane
* Robert Graves, Maurice Sendack, Le grand livre vert, L’école des loisirs
* Dominique de Saint Mars, Aline Goldschmidt, Serge Bloch, Rémi Saillard, J’suis plus un bébé, bien grandir mode d’emploi, Bayard jeunesse

Romans et figures mythiques :
* James M. Barrie, Peter Pan, Etre édition ou Père Castor Flammarion (Film : Hook de Steven Spielberg)
* Carlo Collodi, Pinocchio, Père Castor, Flammarion ou Casterman ou Folio Junior, Charles PERRAULT.


-Le petit poucet. L’école des Loisirs, coll. « Neuf ».
Célèbre conte de Perrault où le plus jeune des frères va, par sa ruse, permettre à sa famille de vivre en harmonie. L’angoisse d’être séparé, d’être loin de la maison familiale, va s’effacer progressivement au fil des épreuves surmontées. Le trésor trouvé dans la maison de l’ogre peut être interprété comme la fierté d’avoir gagné son indépendance. Le chemin de la maturité est difficile mais nécessaire et aboutit toujours à une plus grande sérénité.


L’amitié

-Tomi Ungerer, Otto, L’école des loisirs (Cycle 3)
Otto est un ours en peluche qui vit en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Il appartient à David, petit garçon juif qui passe ses journées avec Oskar son meilleur ami. Quand David est raflé par les SS, il confie son ours à son ami. Mais suite à un bombardement, Otto se retrouve entre les mains d’G. I. américain qui le ramène aux USA. Il finira sa vie dans la boutique d’un antiquaire. Plusieurs dizaines d’années plus tard, Oskar le reconnaît en passant par hasard devant la boutique et le ramène chez lui. Leurs retrouvailles font la une des journaux et David, qui a survécu lui aussi, apprend la nouvelle. Les amis se retrouvent comme ils se sont quittés trente plus tôt avec la même complicité et le même amour.
L’amitié se construit. C’est une histoire. Il faut vivre des choses fortes ensemble (ici la guerre et ses drames). Quand elle est sincère, l’amitié peut durer toute la vie. On n'a pas besoin de se voir tous les jours, même après de longues séparations, la relation peut rester aussi forte. La complicité reste intacte.


-Jeanne Benameur, Le petit être, Thierry Magnier :
Un petit être part désespérément à la rencontre de “ quelqu’un qui marche auprès de lui ”. Il rencontre divers personnages auxquels il offre tout ce qu’il possède mais sans jamais recevoir ni amitié ni amour en retour. Ce n’est que lorsqu’il se retrouvera totalement dénudé et démuni qu’il rencontrera enfin une amie qui lui offrira, gratuitement, son aide et son affection. L’amitié ne s’achète pas. Elle est désintéressée. Quand on la rencontre, on n'est plus jamais seul, on a toujours “ quelqu’un qui marche auprès de soi ”.



-Audrey Poussier, Cherche amis, L’école des Loisirs
Basile se retrouve seul pendant les vacances. Il cherche désespérément un ami et décide de passer une petite annonce : “ Cherche amis ”. Juliette, sa curieuse voisine, vient attendre avec lui l’arrivée de cet ami providentiel. Pour passer le temps, car personne ne vient, ils se racontent des histoires, jouent ensemble, cuisinent… et deviennent amis ! L’amitié est une histoire, il faut du temps pour la construire, elle ne peut être décrétée, il faut vivre des choses fortes ensemble pour devenir ami.


-Claude Ponti, Le chien invisible, L’école des loisirs :
Un mystérieux être invisible est entré dans la vie d’Oum-Popotte : ange gardien de ses malheurs et de ses joyeuses bêtises, il l’aidera à affronter ses tourments, à avoir confiance en soi, bref à grandir.
Quand Oum-popotte cherche à faire du chien invisible son ami, il pense d’abord à lui offrir une grande quantité de cadeaux. Mais cette première tentative reste vaine. Ce n’est que quand il réussira à lui donner un nom, c’est-à-dire à le reconnaître et à le respecter dans sa singularité et son unicité propre que l’amitié pourra véritablement se construire. Grâce à l’amitié, on grandit ensemble, on n'est plus jamais seul, on apprend l’un de l’autre. On est complice. On peut se dire des secrets. On ne peut pas acheter l’amitié, elle ne peut se construire que dans le respect profond de l’identité de l’Autre.

-Vincent Wagner. Trois bons amis. Bayard. Pour les plus jeunes, 5 histoires sans paroles sur le thème de l’amitié, 5 histoires universelles qui traversent les lieux et le temps et qui permettent donc de penser le caractère intangible de ce sentiment si propre à la condition humaine.



Mon préféré: le petit prince de St-Exupéri. Une ode à la naïveté et à la beauté de l’enfance, à l’amitié et à la simplicité!
« On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
« Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
«C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante. »
« Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin. »


-Petits manuels de philosophie pour enfants :
Pour approfondir explicitement la problématique et trouver de petites situations qui peuvent relancer et enrichir la discussion.

-Brigitte Labbé et Michel Puech, L‘amour et l’amitié, « Les Goûters philo », Milan

La différence

Cette section est particulièrement importante pour moi. En effet, je crois que le fait de débattre sur les différences peut être un bon moyen d'intervention ou une façon de contrer la discrimination ou l'exclusion dans ma future classe. Je pense que cela pourrait assurer le respect et l'équité à l'égard des différences culturelles, sociales ou personnelles qu'il peut y avoir dans une classe. C'est aussi un moyen que j'utiliserais en milieu multiculturel pour intégrer plus facilement et adéquatement des enfants issus d'une autre culture.

ALBUMS :

- Tomi Ungerer. Amis-Amies. L’école des Loisirs. 2007.
Le thème du racisme est récurrent dans l’œuvre de Tomi Ungerer : d’Otto à Flix en passant par Jean de la Lune, il fustige les préjugés de toute sorte, l’antisémitisme et le racisme. Dans cet album, il raconte l’amitié entre deux émigrés venus de cultures très différentes (un africain et une asiatique) mais qui réussiront, par leur créativité et leur sens de la solidarité, à réconcilier les habitants d’un quartier aux proies à la peur de l’étranger et au repli sur soi. Une belle leçon d’humanisme et de chaleur humaine, sans mièvrerie ni moralisme.

* Tomi Ungerer. Jean de la lune. L’école des Loisirs. (1966)
Jean de la lune est un des albums les plus poétiques de l’œuvre foisonnante de Tomi Ungerer. Jean le lunien, naïf, doux et pacifique, débarque sur la terre. Il fera la décevante expérience de l’intolérance et de la bêtise des hommes. Pourchassé par l’armée, les journalistes et des hordes de curieux, emprisonné et servant de bouc émissaire à un pouvoir autoritaire, il préférera retrouver sa solitude plutôt que d’affronter l’absurdité de normes sociales fondées sur des pulsions malsaines, la domination, le pouvoir et l’ordre. T. ungerer a publié d'autres ouvrages sur ce thème : Flix et La grosse bête de Monsieur Racine (L’école des loisirs)

-Didier Jean, Zad. L’agneau qui ne voulait plus être un mouton. Syros jeunesse. Cet album, récompensé par Amnesty International, est une fable sur l’antisémitisme et le mal : un troupeau de moutons est attaqué par un loup féroce. Tous baissent la tête. Personne ne résiste. Le loup dévore d’abord les plus faibles puis s’attaque à tous. Le troupeau profitera de l’audace d’un jeune agneau pour enfin unir leurs forces et vaincre la “ bête immonde ”. Les auteurs se sont inspirés d’un poème célèbre: “ Quand ils sont venus chercher les juifs je n’ai rien dit car je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes Je n’ai rien dit Car je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques Je n’ai rien dit Car je n’étais pas catholique. Et quand ils sont venus me chercher Il n’existait plus personne Qui aurait voulu ou pu protester… ”

-Rascal. Coté cœur. Ecole des loisirs, Pastel
Dans une cité triste et grise, deux enfants : François, dont le père « n’aime pas les bougnoules », et Anissa vivent une histoire d’amour à la « Roméo et Juliette » : Au-delà des préjugés des adultes, les enfants font des rêves d’avenir. Un très joli album, poétique et sensible, qui permet de travailler sur les préjugés et montrer que l’on peut s’émanciper et lutter contre la bêtise et la méchanceté des hommes.

-Peter Spier. Sept milliards de visages. Ecole des loisirs
Ce magnifique album est construit comme un documentaire sur la beauté et la richesse des diversités culturelles. Mais au-delà justement de toutes ces différences particulières, l’album montre les liens qui unissent les Hommes : nous avons tous besoin de manger, de jouer, de construire des maisons, de nous habiller, d’élaborer des lois et des règles pour vivre ensemble, de nous aimer, de nous disputer, de nous réconcilier. Toutes ces façons de vivre sont certes très diverses selon les peuples et les cultures mais elles répondent toutes à des besoins et des désirs qui unissent tous les hommes au-delà de toutes ces différentes. Nous sommes différents mais au-delà de ces différences, nous sommes bien pareils et égaux.

-Kitty Crowther, Mon ami Jim, L’école des loisirs, Lutin poche.
L’album nous raconte l’histoire d’amitié entre Jack, le merle noir et Jim, la mouette blanche. Jim emmène son nouvel ami dans sa communauté qui regarde d’un mauvais œil ce “ drôle d’oiseau ”. La méfiance des autres est si grande que les deux amis sont obligés de quitter le village. Cette épreuve renforce leurs liens d’amitié. Un jour Jack, le merle noir, découvre un coffre rempli de livres. Jim lui apprend que les mouettes ne savent pas lire et qu’elles utilisent ce papier pour se chauffer. Jack se met alors à lire les histoires à son ami. Les autres mouettes entendent par hasard elles aussi ces histoires et se laissent enchanter par son talent de conteur. C’est par la grâce de la littérature que les préjugés finiront par être vaincus et que Jack sera accepté par la communauté.



La mort

Albums
-Virginie Jamin, Dans les yeux d’Henriette, les albums Duculot Casterman: un album magnifique sur la transmission qui raconte la rencontre poétique d’Henriette, vieille dame solitaire de 118 ans, et d’Armand, petit garçon partageant le même sentiment de solitude. Au fur et à mesure qu’Henriette transmet à Armand ses histoires sur le monde et l’existence, la vieille dame rapetisse (jusqu’à devenir aussi « petite qu’une fourmi ») et le petit garçon, lui, grandit. Jusqu’au jour où Henriette « disparaisse » complètement (le mot « mort » n’est pas prononcé) et laisse ainsi à Armand le soin de continuer à raconter des histoires à d’autres enfants… Dans ce récit, la mort n’est pas (est moins) un scandale quand elle intervient au terme d’un cheminement abouti et que l’on continue à exister dans le souvenir de ceux qui nous ont aimés.

-Kitty Crowther, Moi et rien, Ecole des Loisirs, Pastel (LC3)
Une petite fille, Lila, fait face au deuil de sa mère grâce à un ami imaginaire qu’elle nomme « Rien ». Le plus douloureux dans la mort, c’est qu’elle nous sépare de ceux qu’on aime. Mais la vie continue malgré la douleur et l’absence que petit à petit le temps parvient à amoindrir. Lila finira par calmer sa douleur, à la tenir plus tranquille. Le printemps revient, son père sort de sa solitude et Lila comprend, grâce au cadeau extraordinaire qu’elle reçoit à la fin de l’album, que sa maman continuera d’exister dans leur cœur. Les documents d’accompagnement des programmes littérature cycle 3 incitent clairement à faire à partir de cet album un travail de mise en réseau sur le thème de la mort.

-Claude Ponti, L’arbre sans fin, Paris, L’école des loisirs: Hipollène perd sa grand-mère adorée et entame, pour faire son deuil, un long voyage initiatique à travers « l’arbre sans fin ». De retour chez elle, après avoir traversée de multiples épreuves, elle retrouve Ortic, le monstre “ dévoreur d’enfants perdus ”, qui la terrifiait au début de l’histoire. Il bondit sur elle une dernière fois en hurlant : “ Je n’ai pas peur de toi ! ”, mais elle peut désormais lui répondre : “ Moi non plus, je n’ai pas peur de moi ! ”. Sa réplique terrasse instantanément le monstre qui se ratatine en “ vieille salade moisie ” ! Hipollène a grandi et ne se laisse plus accaparer par ses pulsions dévorantes. Son voyage dans l’arbre de l’imaginaire et de la mémoire lui aura permis la plus belle des conquêtes : devenir soi-même. Incarnation symbolique de toutes ses angoisses, le monstre disparaît quand elle parvient à la sérénité et à la sagesse… Nous avons ici non seulement une illustration métaphorique de la thèse de Bettelheim sur la fonction des contes et des personnages effrayants, incarnation de nos propres peurs, mais aussi justement la démonstration de la finesse et de la subtilité de la création contemporaine : rien d’édifiant ici dans le message délivré par Claude Ponti mais bien une métaphore implicite qui fait le pari de l’intelligence interprétative du très jeune lecteur.

-Pascal Teulade, Bonjour Madame la Mort, Ecole des Loisirs, Lutin Poche,
Une très vieille dame de 99 ans n’a nullement envie de mourir. Le jour où la mort se présente à sa porte, elle refuse obstinément de comprendre qu’il est temps pour elle de partir. La mort, dépitée, se laisse attendrir par la douceur et la joie de vivre de la vieille dame. Elle s’installe chez elle et se laisse bercer. Elles deviennent complices mais la mort doit repartir car en son absence le monde ne tourne plus rond ! Alors la vieille dame se décide à la suivre. Mais avant de quitter sa maison, elles s’organisent une dernière petite fête. La vieille dame peut alors reposer en paix.

- Kay Fender, Philippe Dumas, Odette, un printemps à Paris, Lutin Poche, L’école des loisirs
L’album nous raconte la rencontre entre un oisillon, tombée du nid, Odette, et un vieux monsieur qui gagne péniblement sa vie en jouant de la musique dans le métro. Cette rencontre va peu à peu redonner de la joie de vivre au vieil homme solitaire. Mais à l’arrivée de l’hiver, Odette suit ses congénères vers l’Afrique. Quand elle revient au printemps suivant, le vieil homme n’est plus là mais il continuera d’exister dans le souvenir de son amie. Sa mort n’est donc pas racontée comme un événement triste, scandaleux ou tragique mais la suite logique d’un parcours qui finit plutôt bien puisqu’il aura connu l’amitié et qu’il continue de vivre à travers celle qu’il a aimé.

Documentaires et manuels de philosophie pour enfants

* Brigitte Labbé et Michel Puech, La vie et la mort, « Les Goûters philo », Milan jeunesse. Pour approfondir la problématique et trouver de petites situations qui peuvent relancer et enrichir la discussion.
* Françoise de Guibert, Pourquoi on meurt ? La question de la mort, autrement junior. La collection autrement junior propose des informations concrètes, des exemples et anecdotes, des extraits de livres qui permettent aux élèves de mieux appréhender la façon dont les différentes civilisations ont pu appréhender cette question.
* Dominique de Saint Mars et Serge Bloch, Grand père est mort, Calligram, Ainsi va la vie

-Autres ouvrages sur la bêtise, le pouvoir et les préjugés : Brigitte Labbé et Michel Puech, Les chefs et les autres, Milan, « les goûters philo » (aussi dans la même collection : La justice et l’injustice). Anthony Browne, Histoire à quatre voix, L’école des loisirs. Pour les ados : Franck Pavloff, Matin Brun, éditions Cheyne"

Documentaires et petits manuels de philosophie avec les enfants
* Le grand livre contre le racisme, Rue du monde. Un documentaire très complet et joliment illustré qui délivre des informations historiques et juridiques pour lutter contre le racisme.
* Le grand livre des garçons et des filles. Rue du Monde.
* Le racisme. Autrement Junior.
* Jean-Michel Billioud. Martin Luther King. Bayard jeunesse. Une bibliographie adaptée pour les plus jeunes d’un des plus célèbre militant contre la discrimination raciale.
* Brigitte Labbé et Michel Puech. Les garçons et les filles. Milan. Coll. « Les goûters philo ».
* Brigitte Labbé et Michel Puech. Le respect et le mépris. Milan. Coll. « Les goûters philo ».
* Brigitte Labbé et Michel Puech. La justice et l’injustice. Milan. Coll. « Les goûters philo ».


Autres...


-Cet album interroge les représentations du masculin et du féminin et pose implicitement les questions de l’irrationalité de l’angoisse existentielle. Madame K. cherche le sens de son existence dans un quotidien terne et vain. Elle va se prendre d’affection pour un petit oiseau et cet amour va lui donner la force de s’émanciper et de changer de vie. A la fin de l’album, on la voit littéralement prendre son envol. Qu’est-ce que ça signifie ? Que symbolise cet envol ? Qu’est-ce que l’auteur a voulu dire ? Elle quitte M. K ? Elle devient libre ? Elle s’émancipe ? Elle devient heureuse ? Elle se suicide ? … Et en débattant sur ce mystère du texte, on aborde nécessairement des questions éthiques et philosophiques : Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la liberté ? Qu’est-ce que l’accomplissement de soi et une vie réussie ? Certains enfants abordent donc même parfois la question de la mort et du suicide. (Remue-ménage chez madame K de Wolf Erlbruch)


-“ Goûters philo ”, éditée par Milan. Michel Puech, professeur de philosophie à la Sorbonne, et Brigitte Labbé proposent de faire le tour d’une problématique philosophique par de petites anecdotes concernants le sujet. 25 titres (comme La vie et la mort, Pour de vrai, pour de faux, Le travail et l’argent, Le bien et le mal, La beauté et la laideur, l'environnement, ...)


-Chez Gallimard, on peut trouver depuis 2006 la collection des “ Chouette penser ! ”, dirigée par la philosophe Myriam Revault d’Allonnes.


-Les philo fables (2002), Mon premier livre de Sagesse ou Petites et grandes fables de Sophios (2003), Michel Piquemal et Philippe Lagautière adaptatent des grands mythes, fables et légendes de notre patrimoine universel pour la curiosité philosophique des plus jeunes.


Quelques sites internet :
Philosophie avec les enfants :
http://edwigechirouter.over-blog.com/ [site littérature de jeunesse et philosophie avec les enfants]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.philolab.fr/ [site de l’association Philolab. Voir rubriques Philoenfant Philoécole)
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/agora [revue Diotime L’agora dirigé par M. Tozzi. Des centaines d’articles sur la philosophie avec les enfants]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.philotozzi.com/ [site de Michel TOZZI]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.michelpiquemal.com/ [Site de Michel PIQUEMAL]
http://http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.orleans-tours.iufm.fr/ressources/ucfr/philo/chevaillier/conf_beauquier.htm [conférence d’Evelyne BAUQUIER. « Littérature de jeunesse et philosophie »)]

Littérature de jeunesse. Pour rechercher des albums sur des questions philosophiques :
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://ricochet-jeunes.org/ [Centre International d’études en Littérature de Jeunesse]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://ecoledesloisirs.fr/ [site de l’école des Loisirs]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.lajoieparleslivres.com/ [Centre National du livre pour enfants. Revue des livres pour enfants. ]
http:/http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.citrouille.net/ [Association des Libraires Spécialisés jeunesse]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ [De bibliographies d’albums sur des notions philosophiques]

Maisons d’édition/collections philosophiques
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.editionsduchevalvert.fr/ [Adaptations des mythes de Platon]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.lespetitsplatons.com/
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.editionsmilan.com/b83570c1/PhilART.html
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.gallimard-jeunesse.fr/ [voir la collection « Chouette penser ! »]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.bayard-jeunesse.com/ [Collection « Petites conférences »]

Médiagraphie

Chirouter, Edwige. Rendons la philosophie populaire. [En ligne] http://edwigechirouter.over-blog.com/Consulté le 8 décembre 2010

samedi 13 février 2010

L'utilisation de la pédagogie coopérative dans ma classe

Selon Jacques Carbonnel, l'acquisition des connaissances résulte d'une « collaboration du maître et des élèves, et des élèves entre eux, au sein d'équipes de travail » [1]. L'enfant est donc vu comme l'acteur de ses apprentissages.

La pédagogie coopérative, pourquoi? Pour habituer les élèves à vivre en société et à adopter des comportements solidaires, pour responsabiliser les enfants dans leurs tâches, pour apprendre aux élèves à voir les forces de chacun ainsi qu'à soutenir et respecter les faiblesses, pour former un climat de classe d'entraide, pour motiver les élèves, ...

La pédagogie coopérative dans ma classe...

Dans mon premier stage en 5ième année, j'ai fait un projet en coopération avec les élèves. Ils avaient chacun leur rôle et ils devaient faire une recherche sur un pays du monde. Ensuite, ils ont fait une affiche pour la présenter à expo-projet et ils ont fait un petit exposé oral.


Dans mon deuxième stage en maternelle, j'ai fait une recette en coopération avec les enfants. Après avoir trouvé une lettre et la recette de gruau de maman ours dans le livre Boucle d'or et les 3 ours, nous avons décidé de l'aider pour refaire le repas préféré de la famille puisqu'une petite fille coquine l'avait tout mangé... Cela a déclenché une série d'activités que les élèves ont beaucoup appréciées. Premièrement, nous sommes allés à l'épicerie avec la liste que maman ours nous avait laissée pour acheter les ingrédients nécessaires. Nous avons dû attribuer des responsabilités aux enfants pour que notre mission soit réussie.
Le matin suivant, nous avons fait la recette en classe par équipe coopérative. Tous les enfants avaient un rôle précis qui avait été expliqué préalablement. Ce fût une réussite! Les élèves ont apporté la recette de maman ours à la maison afin de pouvoir la refaire avec leurs parents.

[1]Jacques Carbonnel, La pédagogie coopérative, cahiers pédagogiques n°347