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samedi 13 février 2010

L'utilisation de la pédagogie coopérative dans ma classe

Selon Jacques Carbonnel, l'acquisition des connaissances résulte d'une « collaboration du maître et des élèves, et des élèves entre eux, au sein d'équipes de travail » [1]. L'enfant est donc vu comme l'acteur de ses apprentissages.

La pédagogie coopérative, pourquoi? Pour habituer les élèves à vivre en société et à adopter des comportements solidaires, pour responsabiliser les enfants dans leurs tâches, pour apprendre aux élèves à voir les forces de chacun ainsi qu'à soutenir et respecter les faiblesses, pour former un climat de classe d'entraide, pour motiver les élèves, ...

La pédagogie coopérative dans ma classe...

Dans mon premier stage en 5ième année, j'ai fait un projet en coopération avec les élèves. Ils avaient chacun leur rôle et ils devaient faire une recherche sur un pays du monde. Ensuite, ils ont fait une affiche pour la présenter à expo-projet et ils ont fait un petit exposé oral.


Dans mon deuxième stage en maternelle, j'ai fait une recette en coopération avec les enfants. Après avoir trouvé une lettre et la recette de gruau de maman ours dans le livre Boucle d'or et les 3 ours, nous avons décidé de l'aider pour refaire le repas préféré de la famille puisqu'une petite fille coquine l'avait tout mangé... Cela a déclenché une série d'activités que les élèves ont beaucoup appréciées. Premièrement, nous sommes allés à l'épicerie avec la liste que maman ours nous avait laissée pour acheter les ingrédients nécessaires. Nous avons dû attribuer des responsabilités aux enfants pour que notre mission soit réussie.
Le matin suivant, nous avons fait la recette en classe par équipe coopérative. Tous les enfants avaient un rôle précis qui avait été expliqué préalablement. Ce fût une réussite! Les élèves ont apporté la recette de maman ours à la maison afin de pouvoir la refaire avec leurs parents.

[1]Jacques Carbonnel, La pédagogie coopérative, cahiers pédagogiques n°347

Le conseil de coopération

Dans mon stage de première année, qui s’est déroulé en 5ième année dans un milieu très défavorisé, les enfants manquaient beaucoup de confiance en eux. Ils me demandaient constamment d’approuver leurs travaux ou leurs comportements. Ils disaient souvent « je ne comprends rien!» et ils se décourageaient facilement devant les tâches scolaires. De plus, j’avais beaucoup de problèmes de gestion de conflits, de violence, etc.

Voulant améliorer la situation, j’ai demandé à mon enseignante associée si elle voulait mettre en place un conseil de coopération avec moi. Malheureusement, elle n’a pas désiré se lancer dans ce projet par manque de temps. Cependant, elle m’a laissé expérimenter un volet du conseil de coopération, soit les félicitations. En choisissant ce volet, je désirais que les enfants prennent confiance en eux et vivent des réussites. Je voulais que les élèves se valorisent entre eux par le renforcement positif. J’ai aussi profité de cette occasion pour parler de différentes valeurs qui sont importantes pour moi. Ainsi, je voulais donner aux enfants des pistes pour féliciter les autres. Donc, à chaque semaine, nous avions une valeur de la semaine. Les élèves devaient être attentifs aux manifestations de cette valeur dans la classe et féliciter les autres, entre autre, pour cet aspect.

À la fin de la semaine, nous nous assoyions en grand cercle et les auteurs des félicitations lisaient leur message aux autres. Quelle joie de voir les visages des enfants et leurs yeux brillants de fierté! Ils pouvaient repartir à la maison avec leur félicitation et la montrer à leurs parents. Pour plusieurs parents, qui avaient souvent des messages négatifs de la part de l’école, cela a été positif de voir les réussites de leur enfant.

En s’appuyant sur les félicitations des enfants, je choisissais deux étoiles de la semaine à chaque vendredi. Ils repartaient chez eux avec un diplôme. Je pense que ce système a été une réussite dans le sens où il a permis aux enfants de vivre des réussites. Je suis convaincue que cela a aussi stimulé les enfants à adopter des attitudes empreintes des « valeurs vedettes ». Mais, pour que cela soit pleinement efficace, il faudrait avoir recours à toutes les parties du conseil de coopération.


Albert Jaquard a dit: « Il est difficile d'utiliser les inévitables conflits de façon à en faire des moteurs, des sources de créativité bénéfique pour tous. Le problème est particulièrement difficile dans cette collectivité réactive qu'est une classe. Trop souvent un enseignement basé sur la compétition exacerbe ces conflits et détruit les enfants, fait d'eux des décrochés. »

Dans ma future classe, j'utiliserai le conseil de coopération comme un moteur pour faire de la résolution de conflit un outil pour promouvoir le vivre-ensemble. Définissons d'abord ce qu'est un conseil de coopération. Selon Danielle Jasmin, « le conseil de coopération est un lieu de gestion où chaque enfant à sa place, où l'individu et le groupe ont autant d'importance l'un que l'autre et où les dimensions affectives et cognitives sont traitées en équilibre. Il sert à développer des habiletés sociales de coopération, à faire l'apprentissage des droits collectifs et individuels avec la conscience des responsabilités que ces droits supposent.»

Je crois que ce système est très intéressant pour l'enseignant car cela lui enlève le poids qu'elle doit souvent porter seule de la résolution des conflits. Selon Danielle Jasmin, ce conseil "permet de mettre en place une troisième personne symbolique ou morale qui nous libère émotivement". Lors de mes deux stages précédents, je trouvais souvent cela lourd et long de résoudre les conflits des enfants. Le conseil de coopération fait en sorte que les enfants vont critiquer les autres élèves au moment prévu le vendredi, faire des messages clairs directement ou faire des gestes de réparation. Il y a donc une grande économie de temps et d'énergie dans la classe, et comme nous l'avons vu dans notre cours de gestion de classe, les interventions de gestion de classe des nouveaux enseignants font qu'ils perdent beaucoup de temps d'enseignement!

De plus, je trouve cela bien car ce n'est pas une mesure punitive, mais un système qui vise le développement de compétences du vivre-ensemble. En effet, comme le dit Danielle Jasmin: « le conseil de coopération n'est pas un tribunal, on y cherche des responsables, plutôt que des coupables, on essaie de rendre justice, sans pour cela condamner le responsable, mais pour l'aider». Il ne cherche pas à éliminer les conflits dans la classe, mais à apprendre à les régler.

Le conseil de coopération fait aussi la promotion de valeurs que je désirerais transmettre à mes élèves, soit des valeurs de respect, de tolérance, d'ouverture, de démocratie, etc. Danielle Jasmin dit que dans sa classe, elle assiste souvent à des moments uniques de solidarité, de prise de conscience et de compassion lorsqu'elle utilise le conseil. Il est très important pour moi que les enfants apprennent à agir en fonction de telles valeurs de façon autonome car ils deviendront des citoyens plus conscients et responsables.
Le conseil de coopération: un outil pédagogique pour l'organisation de la vie de classe et la gestion des conflits, Danielle Jasmin, Chenelière/Didactique, 1994, 121 p.

vendredi 12 février 2010

La brochette des fruits préférés

Pour moi, c'est très important de créer des activités stimulantes et motivantes où les enfants sont actifs, et ce, même pour l'apprentissage de notions plus théoriques. Cette activité a été conçue en collaboration avec ma collègue qui enseignait dans l'autre classe de maternelle. J'ai adoré l'expérience d'animer une activité à deux. Dans ma future classe, c'est certain que je ferai du "team teaching" puisque j'ai trouvé cette expérience très enrichissante.

Revenons à l'activité. Ma collègue et moi avons demandé la collaboration des parents pour faire la journée du fruit préféré. Nous avons demandé à chaque enfant d'apporter un plat contenant son fruit préféré coupé en morceaux. La journée de l'activité, les enfants ont présenté aux autres élèves leur fruit préféré en mentionnant pourquoi ils l'aimaient et comment ils préféraient le manger.

Ensuite, nous avons utilisé un livre de littérature jeunesse ( la petite souris, la belle fraise rouge, et le gros ours affamé) pour déclencher l'activité principale. Ce livre, qui aborde le thème de l'alimentation, parle aussi de l'importance du partage. Cette valeur était essentielle pour la réussite de l'activité puisque nous demandions aux enfants de mettre en commun tous les fruits. Nous avons donc fait une petite discussion sur le partage suite à la lecture du livre.
Par la suite, les enfants ont choisi certains fruits pour fabriquer une suite sur une brochette. La plupart ont réussis à faire une suite mathématique. Quelle fierté pour les enfants de pouvoir, par la suite, déguster leur création!

La petite souris, la belle fraise rouge, et le gros ours affamé, Don Wood (Child’s Play, 1984)

Des haricots magiques!

Lors de mon stage en maternelle, j'ai utilisé le livre Jaques et le haricot magique pour amorcer une leçon de sciences. Après avoir dit aux enfants que je croyais avoir trouvé un sac d'haricots magiques comme ceux de Jaques, nous en avons lancé quelques uns par la fenêtre.

L'aprés-midi, nous sommes sortis dehors vérifier si les haricots avaient poussé. Quelle déception de voir que c'était encore des graines!

J'ai demandé aux enfants qu'est-ce qui était nécessaire pour rendre les haricots magiques et les faire pousser. Nous avons émis plusieurs hypothèses: la chaleur, la lumière, la terre, etc.

Nous avons donc décidé de valider nos hypothèses en plantant les haricots lors des ateliers. Chaque enfant a commencé par remplir la première partie de son carnet d'observation de l'haricot, puis, ils ont planté une plante.

Pendant les semaines qui ont suivi, les élèves ont continué à noter leurs observations dans leur carnet. Nous avons pu voir les différents stades de la croissance du haricot. De plus, nous avons pu découvrir un nouvel outil: la règle. En effet, nous avons mesuré les haricots et consigné les résultats dans le carnet à quelques reprises. De plus, nous avons appris les éléments nécessaires à la croissance d'une plante.

Les enfants et moi avons adoré cette situation d'apprentissage intégrant les sciences, les mathématiques et la littérature jeunesse.

Les enfants plantent les haricots.

Voici les haricots qui ont poussé. Les enfants sont vraiment fiers.

Petite anecdote: je suis retournée dans l'école pour faire de la suppléance (un an plus tard) et j'ai rencontré un enfant de ma classe de stage qui m'a dit qu'il avait encore son haricot! C'est pour moi une preuve que certaines situations stimulantes ont vraiment un impact sur la motivation des enfants!

jeudi 11 février 2010

La littérature jeunesse comme déclencheur artistique


La littérature jeunesse est vraiment une passion pour moi. Je l'utilise comme déclencheur pour de nombreuses activités. Lors de mon stage à la maternelle, j'ai fait quelques activités artistiques en partant de la littérature jeunesse.

Voici une activité combinant différentes techniques faite avec le livre: Si les dinosaures revenaient...

Première étape, on colore une feuille avec des crayons de cire.

Ensuite, on étend une couche d'encre de Chine.


Après, on fait une gravure en grattant l'encre de Chine avec un crayon. Magie, de la couleur apparaît! Les élèves sont très impressionnés!

Thème: Que se passerait-il si les dinosaures revenaient?
Les enfants font leurs hypothèses.

Si les dinosaures revenaient, je me promènerais sur son dos jusqu'à la maison.






Si les disaures revenaient, j'irais avec un tricératop dans un champ pour le labourer.

Si les dinosaures revenaient, je monterais sur un vélociraptor.





Une deuxième activité...




L'arbre aux ballons de Phoebe Gilman est un de mes livres pour enfant préféré. Ce livre était mon album préféré lorsque j'étais petite et mon père me le racontait presqu'à tous les soirs. Lors de mon stage en maternelle, j'ai décidé de partager ce trésor avec les élèves. Cette histoire a été une véritable révélation pour eux! Pendant les deux jours qui ont suivi, les enfants me reparlaient du livre et certains dessinaient des passages de l'album. J'ai donc suggéré aux enfants de réaliser une oeuvre sur le livre, ce qu'ils ont accepté avec empressement. Nous avons utilisé le pastel sec pour faire l'arrière plan, puis le pastel gras pour dessiner l'arbre aux ballons.









La lecture et l'écriture à la maison

Même avant son entrée à l'école, l'enfant commence déjà à s'éveiller à l'écriture et à la lecture. La présence de modèles de lecteurs et de scripteurs (parents, tuteurs, amis, frères et soeurs, etc.) ainsi que la richesse de l'environnement (matériel à la disposition de l'enfant) sont des facteurs très important pour le développement des compétences de l'enfant.

Lors de son entrée à l'école, il est essentiel de considérer la collaboration des parents pour agir en tant que partenaire pour les apprentissages de l'enfant de la langue française. Cependant, certaines familles se sentent démunies et n'ont pas les ressources pour stimuler leur enfant à ce niveau.

En tant que future enseignante, je m'efforcerai de fournir du soutient et des ressources pour aider les parents à appuyer leur enfant dans cet apprentissage. Je souhaite leur fournir des moyens concrets et efficaces pour intervenir avec l'élève.

Voici des ressources très intéressantes:

-Le programme LÉA (lire et écrire à la maison) de Saint-Laurent, L. et Giasson, J. 2001

-Le livre 1001 activités autour du livre: suggestions d'activités à faire avec un livre, de manière différentes de lire des livres, de techniques de lectures à adopter avec son enfant, etc.



-De plus, afin de motiver les enfants et de donner des outils aux parents, j'ai crée des sacs de lecture au cours de mon stage en maternelle. Ils contenaient chacun un livre et un jeu. À tour de rôle, les enfants ont amené les sacs à la maison. C'était une fierté pour eux d'avoir le sac toutou. Cela les a vraiment motivé à lire.




Les livres jeunesses sont:
-Je mangerais bien un enfant de Sylviane Donnio et Dorothée de Monfreid (accompagné d'un jeu de crocodiles et bananes!)
- C'est moi le plus beau de Mario Ramos (accompagné d'un jeu de mémoire avec les personnages du livre!)
-Charivari chez les p'tites poules de Christian Jolibois et Christian Heinrich (accompagné d'un jeu de logique des personnages du livre à la manière des sudokus!)
1001 activités autour du livre, Philippe Brasseur, Casterman, 2007, 125 p.
Lavoie, N. (2006). L'éveil au plaisir de lire et d'écrire. Québec Français, 140, 60-62
Programme LÉA (lire et écrire à la maison) de Saint-Laurent, L. et Giasson, J. 2001