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samedi 18 décembre 2010

La philosophie pour enfants dans une classe primaire

La philosophie pour enfants fut introduite par le professeur et le pédagogue américain Matthew Lipman au XXe siècle. C’est une pratique éducative qui a notamment comme objectif de dépasser le débat d’opinion « par une problématisation d’une réflexion de portée universelle sur la présence, la signification, les buts et conséquences de l’existence de l’Homme et du Monde »[1]. La philosophie pour enfants aurait, selon certains chercheurs, de nombreuses retombées positives sur les enfants. L'article qui suit portera sur cette question : quels sont les impacts de l’enseignement de la philosophie à l’école primaire? Selon Bruce Demaugé-Bost, l’auteur ayant écrit le texte sur lequel ce travail porte, il y aurait plusieurs impacts au niveau personnel chez l’enfant, au niveau de la dynamique de classe et sur les capacités des enfants dans d’autres matières. Avant d’aborder l’aspect ci-dessus dans le travail qui suit, la pratique sera située dans une perspective théorique et il sera question de l’insertion de la philosophie dans le programme du MELS.

Perspective théorique

Pratiquer la philosophie en classe, c’est articuler trois principes : la conceptualisation, la problématisation et l’argumentation. Ces principes s’inscrivent dans la ligne de pensée du pédagogue Célestin Freinet. Le fondement principal sur lequel s’appuie ce penseur en ce qui concerne les mécanismes d’apprentissage de l’enfant est le tâtonnement expérimental. Il s’agit de : « laisser les enfants émettre leurs propres hypothèses, faire leurs propres découvertes, éventuellement constater et admettre leurs échecs, mais aussi parvenir à de belles réussites dont ils peuvent se sentir les vrais auteurs [...] »[2]Reconnaissant l’enfant comme un être à part entière égal à l’adulte, Freinet le voit comme un être actif, un communicateur chez qui la parole est importante. Pour lui, l’être humain est unique et il a le besoin fondamental d’exprimer son identité. La pratique de la philosophie va en ce sens puisqu’elle laisse la liberté à tous de donner son opinion et de partager ses expériences. Cependant, même si l’homme a un caractère individuel, c’est dans sa nature de vivre en collectivité dans un esprit de collaboration. La réflexion sur des questions sociales, comme il est parfois question dans la philosophie pour enfant, suit donc l’optique de Freinet qui suggère que l’école doit préparer « l’obtention d’une société nouvelle, socialiste et solidaire »[3].

Ces fondements s’inscrivent dans une théorie épistémologique empiriste, qui propose que l’être humain connaisse par l’expérience sensorielle. En effet, au travers du tâtonnement expérimental dans les différentes matières scolaires, l’homme se représente la réalité qui a ses propriétés propres (réalité en soi). Au cours de cette recherche de vérité de l’objet, des idées sensibles ou simples sont copiées de l’environnement dans l’esprit de l’apprenant d’une manière passive, notamment par répétition. L’esprit de l’apprenant s’active ensuite d’une façon inconsciente pour assembler ces « reproductions » de l’objet selon leur ressemblance pour former des idées complexes. Dans la pratique philosophique, cela se fait entre-autre par l’échange d’idées dans la communication avec autrui où l’enfant peut structurer son point de vue et le comparer à celui des autres. Dans un esprit de coopération, les autres élèves ont donc un impact inconscient sur la façon dont l’enfant perçoit la réalité. Même si la pratique de la philosophie pour enfants dans une pédagogie Freinet se rattache davantage à la pensée empiriste, le pédagogue parle quand même de l’enfant qui donne un sens la réalité. De plus, puisque les questions posées lors de telles discussions sont souvent sans réponse et que l’enfant doit donner son opinion en se basant sur ses expériences, on pourrait penser qu’il n’y a pas de vérité absolue. Or, ces pensées se situent plutôt dans le courant de pensée rationaliste.

L’insertion de la philosophie pour enfants dans le programme de formation

La pratique des débats philosophiques a-t-elle sa place dans une classe primaire quand on considère que les enseignants manquent souvent de temps pour travailler sur la totalité de leur matière? Quand on se penche sur certaines sections du programme de formation (français, éducation à la citoyenneté, éthique et culture religieuse, compétences transversales), on réalise que les débats philosophiques peuvent avoir leur place pour développer plusieurs compétences. En premier lieu, pour le domaine du français, la pratique du débat philosophique amène l’enfant à mieux maîtriser la langue en général, et ce, dès la maternelle, car « c’est dans l’oral d’abord que l’on apprend à lire et à écrire »[4]. En discutant de la sorte, autant les enfants du préscolaire que du primaire s’imprègnent de la structure de la langue et apprennent du nouveau vocabulaire. Selon Bruce Demaugé-Bost, « il est manifeste que leur vocabulaire et leur expression deviennent plus rigoureux »[5].


Le domaine de l’éducation à la citoyenneté est touché, quant à lui, dans la perspective où les enfants apprennent « à se situer dans un horizon plus large que celui de l’école »[6]. Cela apporte, selon l’auteur, l’ouverture d’esprit aux enfants[7]. L’enfant est amené à faire une réflexion sur les valeurs civiques qui régissent la société et à se situer par rapport à celles-ci. C’est un premier pas vers un objectif de vivre ensemble dans une attitude de respect.
À travers la discussion philosophique, l’enseignant pourra aussi intégrer des notions d’éthique et culture religieuse puisque la compétence 3 du programme du MELS concerne le débat éthique. Pour terminer, les compétences transversales de l’ordre personnel et social et de l’ordre de la communication sont impliquées dans la discussion philosophique.

Les impacts de la philosophie pour enfant

Selon Bruce Demaugé-Bost, les élèves peuvent apprendre beaucoup de choses par la pratique de la philosophie. Il a été possible de voir ci-dessus qu’un enseignant peut intégrer la philosophie pour enfants dans plusieurs matières, mais Bruce Demaugé-Bost va encore plus loin. Il affirme qu’ il peut y avoir une corrélation entre les interventions des enfants dans les débats et le reste de leur travail en classe[8]. Selon les enseignants interviewés dans le cadre de sa recherche, la pratique de la philosophie en classe peut rendre les enfants capables d’abstraction, et l’élève « qui a acquis l’abstraction, il va le faire en maths et en philo, c’est sûr »[9].

Cependant, ces apprentissages et les avantages de cette pratique ne se situent pas uniquement au niveau scolaire. Premièrement, un enfant peut augmenter considérablement son niveau de confiance en soi[10]. En effet, certaines réactions positives de ses pairs ou de l’enseignant lors de débats peuvent amener chez l’élève « des modifications de sa propre conception de lui-même en tant qu’élève et de sa propre relation au monde scolaire suffisantes pour amener une évolution notable de ses performances scolaires »[11].

Aussi, selon Bruce Demaugé-Bost, cette pratique pourrait avoir un impact non négligeable sur la dynamique de classe. En effet, selon les résultats de ses recherches, l’enseignement de la philosophie en classe instaure un climat d’écoute et de respect entre les élèves[12]. De plus, selon le même auteur, il y aurait de nombreux effets sur la conduite des enfants, « par exemple, le fait d’avoir parlé des moqueries ou des injustices modifie le regard, les relations dans la classe »[13]. Les élèves utilisent aussi les compétences et les expériences vécues dans les ateliers philosophiques pour mieux gérer les conflits. D’après l’auteur et des enseignants qui font de la philosophie en classe, cette pratique fait changer les choses, « les individus changent, ils gagnent plus d’estime de soi, mais le groupe aussi : il devient pensant en tant que groupe »[14]. En contexte de situation d’apprentissage, l’auteur transpose cet esprit de solidarité. Il affirme qu’une dynamique de réflexion s’installe dans le groupe : les enfants ne sont « plus seulement des élèves, mais aussi des enfants qui s’exercent à réfléchir ensemble »[15].

Pour conclure, je réalise que les impacts de la pratique de la philosophie en classe sont nombreux. Premièrement, cette pratique qui s’inscrit dans une théorie épistémologique empiriste peut rejoindre plusieurs composantes dans le programme de formation du MELS, permettant ainsi à l’enseignant d’enseigner ou d’évaluer de nombreux aspects. Après avoir lu le mémoire de Bruce Demaugé-Bost[16] et des commentaires des enseignants qu’il a interviewés, mon intérêt pour cette pratique a augmenté considérablement. En effet, je prévois utiliser cette pratique dans ma future classe. Je suis convaincue que de tels questionnements peuvent être bénéfiques, comme il a été question dans la deuxième partie du travail, au niveau personnel pour l’enfant, au niveau de la dynamique de classe et les performances des enfants dans d’autres matières. La gestion d’une classe étant un des plus gros défis pour un enseignant, je considère que cela vaut la peine de faire de tels ateliers qui aideront à développer des aptitudes de résolution de conflits dans une classe et donc de « gagner du temps » à ce niveau. Cependant, il faut faire attention pour impliquer les élèves qui ont davantage de difficulté dans de telles activités. En effet, si un enseignant ne fait pas attention pour faire en sorte que tous participent, je crois que ces ateliers peuvent renforcer les compétences des plus forts sans avoir d’impact significatif sur les plus faibles. Finalement, je crois fermement que l’éducation doit « former en l’enfant l’homme de demain, ouvrier actif et conscient d’une société de progrès, de liberté et de paix »[17], pour reprendre les mots de Freinet. Dans notre société, je suis convaincue que le fait de susciter le questionnement et la réflexion chez les enfants nous aiderait à former de meilleurs citoyens pour l’avenir. Dans une prochaine recherche, il serait intéressant de se pencher sur les résultats à long terme des débats philosophiques.

[1] DEMAUGÉ-BOST, Bruce. La pratique des débats philosophiques à l’école. 2002.[En ligne] http://bdemauge.free.fr/philosophie/philosophie.pdf. Consulté le 8 octobre 2010. (p.6)[2] DORANCE, Sylvia et FOURMÈS, Ginette. La danseuse sur un fil : une vie d'école Freinet. Ed. École vivante. 2009[3] DEMAUGÉ-BOST, Op cit, p.8.[4] Ibid, p.19.[5] Ibid, p.24.[6] Ibid, p.22.[7] Ibid, p.24.[8] Ibid, p.22.[9]Idem [10] Ibid, p.27.[11] Idem[12] Ibid, p.23.[13] Ibid, p.24.[14] Idem[15] Idem[16] Ibid[17] FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : LibrairieArmand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326,1964, p.144

Médiagraphie

DEMAUGÉ-BOST, Bruce. La pratique des débats philosophiques à l’école. 2002. [En ligne] http://bdemauge.free.fr/philosophie/philosophie.pdf. Consulté le 8 octobre 2010 DORANCE,

Sylvia et FOURMÈS, Ginette. La danseuse sur un fil : une vie d'école Freinet. Ed. École vivante. 2009 FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : Librairie Armand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326, 1964,144 p.

FREINET, Célestin, Les techniques Freinet de l'école moderne, Paris, Editions : LibrairieArmand Colon, Collection BOURRELIER, Carnet de pédagogie pratique, 326,1964, p.144

mercredi 15 décembre 2010

La philosophie et la littérature

J'estime que la littérature peut être une bonne façon de présenter des sujets philosophique aux enfants. Selon Edwige Chirouter, "la littérature est une excellente médiation pour aborder des questions philosophiques avec les enfants. Que ce soit pour les enseignants ou les parents, lire une histoire abordant la question philosophique permet de mettre un peu de distance pour oser prendre la parole et penser. L’histoire va mettre en quelque sorte la question philosophique dans une « bonne distance » : entre l’expérience personnelle de l’enfant, trop intime, et qu’il n’a pas toujours envie de confier, et le concept philosophique (La Liberté. Le Bonheur) trop abstrait pour la pensée enfantine et qui a besoin d’être incarné dans des histoires. La littérature permet aussi aux enfants de découvrir d’autres expériences que celles qu’ils ont pu vivre et de découvrir d’autres façons de penser le monde."

Bibliographie Littérature de jeunesse

Environnement

-Michel Nicoll Yahgulanaas, Boréal: dans ce conte, qui puise sa tradition de plusieurs nations amérindiennes, un colibri affronte seul un feu de forêt. En nous rappelant que ce n'est pas le plus fort qui a toujours le dernier mot, il est une source d'inspiration. En effet, il nous montre que chaque petit geste compte et que cela peut faire la différence. J'adore ce livre qui comprend une préface de Richard Desjardins et une postface du Dalaï-Lama. L'histoire, en plus d'être très intéressante, permet d'aborder certains aspect de la culture amérindienne (contes et légendes, traditions, croyances religieuses, ...).




Grandir

Pour les parents et les enseignants :
* Brigittte Labbé et Michel Puech, Les petits et les grands, Milan jeunesse, les « goûters philo »
* François Galichet, Pratiquer la philosophie à l’école, 15 débats pour les enfants du cycle 2 au collège, Paris, Nathan, 2004, fiche 2, p17, « Qu’est-ce qu’une grande personne ? »
* Edwige Chirouter, Lire, réfléchir et débattre à l’école élémentaire. La littérature de jeunesse pour aborder des questions philosophiques, Paris, Hachette, coll. « Pédagogie pratique », séquence sur « Grandir », pp. 123-137

Contes, Mythes :
Une multitude de contes traditionnels nous parle de la difficulté et de la joie de grandir. Le héros ou l’héroïne, confronté à l’angoisse d’abandon, arrive, après un long parcours initiatique, à vaincre ses peurs et à trouver l’autonomie et le bonheur d’être soi. Par exemple : Les trois petits cochons, Jeannot et Margot (Hansel et Gretel), Le petit poucet, Jack et le haricot magique, Kirikou

Albums :

-Laurent, un petit lapin curieux, veut découvrir le monde. Il va toujours “ un petit peu plus loin ” que ne le lui autorise sa mère, jusqu’à se perdre dans la nuit. Par cette désobéissance, il découvre la liberté mais aussi la solitude, le doute, l’euphorie de l’indépendance et des nouvelles rencontres. Au delà de la question de l’autonomie, Laurent tout seul pose toute une série de questions existentielles sur les relations humaines, la nécessité de la transgression à certaines conditions et dans certaines circonstances, la nécessité de se créer un cercle d’amis pour vaincre la solitude. Le cheminement qui mène à devenir une “ grande personne ” est présenté, de façon toujours implicite et symbolique, comme un chemin complexe, où se mêlent les plus grandes joies et les plus grandes angoisses. (Anaïs Vaugelade, Laurent tout seul ,L’école des loisirs)


- Yvan Pommeaux, Une nuit, un chat, L’école des loisirs: La première nuit d’émancipation du jeune chat Groucho. Qui est le plus angoissé : lui ou ses parents ? D’ailleurs ceux-ci ne peuvent s’empêcher de le suivre discrètement… Les dangers sont nombreux et réels, le monde extérieur réellement inquiétant. Mais la rencontre de Groucho avec la belle Kitty lui donnera le courage et la force de gagner définitivement son indépendance et son autonomie.


-Thierry DEDIEU. Yakouba. Seuil jeunesse: l’album représente un antique dilemme moral : pour intégrer la communauté des hommes, faut-il que le jeune Yakouba tue le lion blessé ou qu’il lui laisse la vie sauve ? Par quel geste Yakouba va-t-il devenir un homme ? (Les documents d’accompagnement des programmes de littérature encouragent à l’exploitation philosophique de ce texte : « On fera découvrir l’album aux élèves jusqu’à l’alternative qui se pose au héros et on organisera un débat sur le parti à prendre dans des circonstances analogues. Débat qui rebondira quand les élèves découvriront la fin implicite : le village tire bénéfice du choix de Yakouba, mais personne ne le sait, sauf lui. À la fin, l’image de Yakouba berger, tourné vers le lecteur, crée une complicité forte avec celui-ci ; on demandera aux élèves comment ils l’interprètent car, pour certains, le lien n’est pas immédiat entre le choix de Yakouba et la préservation du village.»)


-Grégoire Solotareff, Toi grand et moi petit, L’école des loisirs: Un petit éléphant orphelin est accueilli par le roi des animaux. Le lion lui transmet ses souvenirs, son expérience et sa vision du monde. L’éléphant grandit et le lion, lui, vieillit. L’éléphant doit quitter son maître qui n’a plus rien à lui apprendre. Plusieurs années plus tard, l’éléphant retrouve le roi, seul et abandonné, et c’est désormais lui qui l’accueillera à son tour pour l’accompagner dans ses derniers pas. Cet album nous parle aussi de la transmission entre les générations. Il sert ainsi aussi de transition pour les séances sur vieillir et mourir.
* Thierry Dedieu, Yakouba, Seuil jeunesse
* Virginie Jamin, Dans les yeux d’Henriette, les albums Duculot, Casterman
* Carl Norac, Un secret pour grandir, L’école des loisirs
* Annie Agopian, Dans 3500 mercredis, éditions du Rouergue, coll. « jeunesse »
* Anouk Ricard, Comme un grand, éditions du Rouergue
* Tony Ross, Je veux grandir, Folio Benjamin
* Davide Cali et Serge Bloch, Moi, j’attends…, Sarbacane
* Robert Graves, Maurice Sendack, Le grand livre vert, L’école des loisirs
* Dominique de Saint Mars, Aline Goldschmidt, Serge Bloch, Rémi Saillard, J’suis plus un bébé, bien grandir mode d’emploi, Bayard jeunesse

Romans et figures mythiques :
* James M. Barrie, Peter Pan, Etre édition ou Père Castor Flammarion (Film : Hook de Steven Spielberg)
* Carlo Collodi, Pinocchio, Père Castor, Flammarion ou Casterman ou Folio Junior, Charles PERRAULT.


-Le petit poucet. L’école des Loisirs, coll. « Neuf ».
Célèbre conte de Perrault où le plus jeune des frères va, par sa ruse, permettre à sa famille de vivre en harmonie. L’angoisse d’être séparé, d’être loin de la maison familiale, va s’effacer progressivement au fil des épreuves surmontées. Le trésor trouvé dans la maison de l’ogre peut être interprété comme la fierté d’avoir gagné son indépendance. Le chemin de la maturité est difficile mais nécessaire et aboutit toujours à une plus grande sérénité.


L’amitié

-Tomi Ungerer, Otto, L’école des loisirs (Cycle 3)
Otto est un ours en peluche qui vit en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Il appartient à David, petit garçon juif qui passe ses journées avec Oskar son meilleur ami. Quand David est raflé par les SS, il confie son ours à son ami. Mais suite à un bombardement, Otto se retrouve entre les mains d’G. I. américain qui le ramène aux USA. Il finira sa vie dans la boutique d’un antiquaire. Plusieurs dizaines d’années plus tard, Oskar le reconnaît en passant par hasard devant la boutique et le ramène chez lui. Leurs retrouvailles font la une des journaux et David, qui a survécu lui aussi, apprend la nouvelle. Les amis se retrouvent comme ils se sont quittés trente plus tôt avec la même complicité et le même amour.
L’amitié se construit. C’est une histoire. Il faut vivre des choses fortes ensemble (ici la guerre et ses drames). Quand elle est sincère, l’amitié peut durer toute la vie. On n'a pas besoin de se voir tous les jours, même après de longues séparations, la relation peut rester aussi forte. La complicité reste intacte.


-Jeanne Benameur, Le petit être, Thierry Magnier :
Un petit être part désespérément à la rencontre de “ quelqu’un qui marche auprès de lui ”. Il rencontre divers personnages auxquels il offre tout ce qu’il possède mais sans jamais recevoir ni amitié ni amour en retour. Ce n’est que lorsqu’il se retrouvera totalement dénudé et démuni qu’il rencontrera enfin une amie qui lui offrira, gratuitement, son aide et son affection. L’amitié ne s’achète pas. Elle est désintéressée. Quand on la rencontre, on n'est plus jamais seul, on a toujours “ quelqu’un qui marche auprès de soi ”.



-Audrey Poussier, Cherche amis, L’école des Loisirs
Basile se retrouve seul pendant les vacances. Il cherche désespérément un ami et décide de passer une petite annonce : “ Cherche amis ”. Juliette, sa curieuse voisine, vient attendre avec lui l’arrivée de cet ami providentiel. Pour passer le temps, car personne ne vient, ils se racontent des histoires, jouent ensemble, cuisinent… et deviennent amis ! L’amitié est une histoire, il faut du temps pour la construire, elle ne peut être décrétée, il faut vivre des choses fortes ensemble pour devenir ami.


-Claude Ponti, Le chien invisible, L’école des loisirs :
Un mystérieux être invisible est entré dans la vie d’Oum-Popotte : ange gardien de ses malheurs et de ses joyeuses bêtises, il l’aidera à affronter ses tourments, à avoir confiance en soi, bref à grandir.
Quand Oum-popotte cherche à faire du chien invisible son ami, il pense d’abord à lui offrir une grande quantité de cadeaux. Mais cette première tentative reste vaine. Ce n’est que quand il réussira à lui donner un nom, c’est-à-dire à le reconnaître et à le respecter dans sa singularité et son unicité propre que l’amitié pourra véritablement se construire. Grâce à l’amitié, on grandit ensemble, on n'est plus jamais seul, on apprend l’un de l’autre. On est complice. On peut se dire des secrets. On ne peut pas acheter l’amitié, elle ne peut se construire que dans le respect profond de l’identité de l’Autre.

-Vincent Wagner. Trois bons amis. Bayard. Pour les plus jeunes, 5 histoires sans paroles sur le thème de l’amitié, 5 histoires universelles qui traversent les lieux et le temps et qui permettent donc de penser le caractère intangible de ce sentiment si propre à la condition humaine.



Mon préféré: le petit prince de St-Exupéri. Une ode à la naïveté et à la beauté de l’enfance, à l’amitié et à la simplicité!
« On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
« Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
«C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante. »
« Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin. »


-Petits manuels de philosophie pour enfants :
Pour approfondir explicitement la problématique et trouver de petites situations qui peuvent relancer et enrichir la discussion.

-Brigitte Labbé et Michel Puech, L‘amour et l’amitié, « Les Goûters philo », Milan

La différence

Cette section est particulièrement importante pour moi. En effet, je crois que le fait de débattre sur les différences peut être un bon moyen d'intervention ou une façon de contrer la discrimination ou l'exclusion dans ma future classe. Je pense que cela pourrait assurer le respect et l'équité à l'égard des différences culturelles, sociales ou personnelles qu'il peut y avoir dans une classe. C'est aussi un moyen que j'utiliserais en milieu multiculturel pour intégrer plus facilement et adéquatement des enfants issus d'une autre culture.

ALBUMS :

- Tomi Ungerer. Amis-Amies. L’école des Loisirs. 2007.
Le thème du racisme est récurrent dans l’œuvre de Tomi Ungerer : d’Otto à Flix en passant par Jean de la Lune, il fustige les préjugés de toute sorte, l’antisémitisme et le racisme. Dans cet album, il raconte l’amitié entre deux émigrés venus de cultures très différentes (un africain et une asiatique) mais qui réussiront, par leur créativité et leur sens de la solidarité, à réconcilier les habitants d’un quartier aux proies à la peur de l’étranger et au repli sur soi. Une belle leçon d’humanisme et de chaleur humaine, sans mièvrerie ni moralisme.

* Tomi Ungerer. Jean de la lune. L’école des Loisirs. (1966)
Jean de la lune est un des albums les plus poétiques de l’œuvre foisonnante de Tomi Ungerer. Jean le lunien, naïf, doux et pacifique, débarque sur la terre. Il fera la décevante expérience de l’intolérance et de la bêtise des hommes. Pourchassé par l’armée, les journalistes et des hordes de curieux, emprisonné et servant de bouc émissaire à un pouvoir autoritaire, il préférera retrouver sa solitude plutôt que d’affronter l’absurdité de normes sociales fondées sur des pulsions malsaines, la domination, le pouvoir et l’ordre. T. ungerer a publié d'autres ouvrages sur ce thème : Flix et La grosse bête de Monsieur Racine (L’école des loisirs)

-Didier Jean, Zad. L’agneau qui ne voulait plus être un mouton. Syros jeunesse. Cet album, récompensé par Amnesty International, est une fable sur l’antisémitisme et le mal : un troupeau de moutons est attaqué par un loup féroce. Tous baissent la tête. Personne ne résiste. Le loup dévore d’abord les plus faibles puis s’attaque à tous. Le troupeau profitera de l’audace d’un jeune agneau pour enfin unir leurs forces et vaincre la “ bête immonde ”. Les auteurs se sont inspirés d’un poème célèbre: “ Quand ils sont venus chercher les juifs je n’ai rien dit car je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes Je n’ai rien dit Car je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les catholiques Je n’ai rien dit Car je n’étais pas catholique. Et quand ils sont venus me chercher Il n’existait plus personne Qui aurait voulu ou pu protester… ”

-Rascal. Coté cœur. Ecole des loisirs, Pastel
Dans une cité triste et grise, deux enfants : François, dont le père « n’aime pas les bougnoules », et Anissa vivent une histoire d’amour à la « Roméo et Juliette » : Au-delà des préjugés des adultes, les enfants font des rêves d’avenir. Un très joli album, poétique et sensible, qui permet de travailler sur les préjugés et montrer que l’on peut s’émanciper et lutter contre la bêtise et la méchanceté des hommes.

-Peter Spier. Sept milliards de visages. Ecole des loisirs
Ce magnifique album est construit comme un documentaire sur la beauté et la richesse des diversités culturelles. Mais au-delà justement de toutes ces différences particulières, l’album montre les liens qui unissent les Hommes : nous avons tous besoin de manger, de jouer, de construire des maisons, de nous habiller, d’élaborer des lois et des règles pour vivre ensemble, de nous aimer, de nous disputer, de nous réconcilier. Toutes ces façons de vivre sont certes très diverses selon les peuples et les cultures mais elles répondent toutes à des besoins et des désirs qui unissent tous les hommes au-delà de toutes ces différentes. Nous sommes différents mais au-delà de ces différences, nous sommes bien pareils et égaux.

-Kitty Crowther, Mon ami Jim, L’école des loisirs, Lutin poche.
L’album nous raconte l’histoire d’amitié entre Jack, le merle noir et Jim, la mouette blanche. Jim emmène son nouvel ami dans sa communauté qui regarde d’un mauvais œil ce “ drôle d’oiseau ”. La méfiance des autres est si grande que les deux amis sont obligés de quitter le village. Cette épreuve renforce leurs liens d’amitié. Un jour Jack, le merle noir, découvre un coffre rempli de livres. Jim lui apprend que les mouettes ne savent pas lire et qu’elles utilisent ce papier pour se chauffer. Jack se met alors à lire les histoires à son ami. Les autres mouettes entendent par hasard elles aussi ces histoires et se laissent enchanter par son talent de conteur. C’est par la grâce de la littérature que les préjugés finiront par être vaincus et que Jack sera accepté par la communauté.



La mort

Albums
-Virginie Jamin, Dans les yeux d’Henriette, les albums Duculot Casterman: un album magnifique sur la transmission qui raconte la rencontre poétique d’Henriette, vieille dame solitaire de 118 ans, et d’Armand, petit garçon partageant le même sentiment de solitude. Au fur et à mesure qu’Henriette transmet à Armand ses histoires sur le monde et l’existence, la vieille dame rapetisse (jusqu’à devenir aussi « petite qu’une fourmi ») et le petit garçon, lui, grandit. Jusqu’au jour où Henriette « disparaisse » complètement (le mot « mort » n’est pas prononcé) et laisse ainsi à Armand le soin de continuer à raconter des histoires à d’autres enfants… Dans ce récit, la mort n’est pas (est moins) un scandale quand elle intervient au terme d’un cheminement abouti et que l’on continue à exister dans le souvenir de ceux qui nous ont aimés.

-Kitty Crowther, Moi et rien, Ecole des Loisirs, Pastel (LC3)
Une petite fille, Lila, fait face au deuil de sa mère grâce à un ami imaginaire qu’elle nomme « Rien ». Le plus douloureux dans la mort, c’est qu’elle nous sépare de ceux qu’on aime. Mais la vie continue malgré la douleur et l’absence que petit à petit le temps parvient à amoindrir. Lila finira par calmer sa douleur, à la tenir plus tranquille. Le printemps revient, son père sort de sa solitude et Lila comprend, grâce au cadeau extraordinaire qu’elle reçoit à la fin de l’album, que sa maman continuera d’exister dans leur cœur. Les documents d’accompagnement des programmes littérature cycle 3 incitent clairement à faire à partir de cet album un travail de mise en réseau sur le thème de la mort.

-Claude Ponti, L’arbre sans fin, Paris, L’école des loisirs: Hipollène perd sa grand-mère adorée et entame, pour faire son deuil, un long voyage initiatique à travers « l’arbre sans fin ». De retour chez elle, après avoir traversée de multiples épreuves, elle retrouve Ortic, le monstre “ dévoreur d’enfants perdus ”, qui la terrifiait au début de l’histoire. Il bondit sur elle une dernière fois en hurlant : “ Je n’ai pas peur de toi ! ”, mais elle peut désormais lui répondre : “ Moi non plus, je n’ai pas peur de moi ! ”. Sa réplique terrasse instantanément le monstre qui se ratatine en “ vieille salade moisie ” ! Hipollène a grandi et ne se laisse plus accaparer par ses pulsions dévorantes. Son voyage dans l’arbre de l’imaginaire et de la mémoire lui aura permis la plus belle des conquêtes : devenir soi-même. Incarnation symbolique de toutes ses angoisses, le monstre disparaît quand elle parvient à la sérénité et à la sagesse… Nous avons ici non seulement une illustration métaphorique de la thèse de Bettelheim sur la fonction des contes et des personnages effrayants, incarnation de nos propres peurs, mais aussi justement la démonstration de la finesse et de la subtilité de la création contemporaine : rien d’édifiant ici dans le message délivré par Claude Ponti mais bien une métaphore implicite qui fait le pari de l’intelligence interprétative du très jeune lecteur.

-Pascal Teulade, Bonjour Madame la Mort, Ecole des Loisirs, Lutin Poche,
Une très vieille dame de 99 ans n’a nullement envie de mourir. Le jour où la mort se présente à sa porte, elle refuse obstinément de comprendre qu’il est temps pour elle de partir. La mort, dépitée, se laisse attendrir par la douceur et la joie de vivre de la vieille dame. Elle s’installe chez elle et se laisse bercer. Elles deviennent complices mais la mort doit repartir car en son absence le monde ne tourne plus rond ! Alors la vieille dame se décide à la suivre. Mais avant de quitter sa maison, elles s’organisent une dernière petite fête. La vieille dame peut alors reposer en paix.

- Kay Fender, Philippe Dumas, Odette, un printemps à Paris, Lutin Poche, L’école des loisirs
L’album nous raconte la rencontre entre un oisillon, tombée du nid, Odette, et un vieux monsieur qui gagne péniblement sa vie en jouant de la musique dans le métro. Cette rencontre va peu à peu redonner de la joie de vivre au vieil homme solitaire. Mais à l’arrivée de l’hiver, Odette suit ses congénères vers l’Afrique. Quand elle revient au printemps suivant, le vieil homme n’est plus là mais il continuera d’exister dans le souvenir de son amie. Sa mort n’est donc pas racontée comme un événement triste, scandaleux ou tragique mais la suite logique d’un parcours qui finit plutôt bien puisqu’il aura connu l’amitié et qu’il continue de vivre à travers celle qu’il a aimé.

Documentaires et manuels de philosophie pour enfants

* Brigitte Labbé et Michel Puech, La vie et la mort, « Les Goûters philo », Milan jeunesse. Pour approfondir la problématique et trouver de petites situations qui peuvent relancer et enrichir la discussion.
* Françoise de Guibert, Pourquoi on meurt ? La question de la mort, autrement junior. La collection autrement junior propose des informations concrètes, des exemples et anecdotes, des extraits de livres qui permettent aux élèves de mieux appréhender la façon dont les différentes civilisations ont pu appréhender cette question.
* Dominique de Saint Mars et Serge Bloch, Grand père est mort, Calligram, Ainsi va la vie

-Autres ouvrages sur la bêtise, le pouvoir et les préjugés : Brigitte Labbé et Michel Puech, Les chefs et les autres, Milan, « les goûters philo » (aussi dans la même collection : La justice et l’injustice). Anthony Browne, Histoire à quatre voix, L’école des loisirs. Pour les ados : Franck Pavloff, Matin Brun, éditions Cheyne"

Documentaires et petits manuels de philosophie avec les enfants
* Le grand livre contre le racisme, Rue du monde. Un documentaire très complet et joliment illustré qui délivre des informations historiques et juridiques pour lutter contre le racisme.
* Le grand livre des garçons et des filles. Rue du Monde.
* Le racisme. Autrement Junior.
* Jean-Michel Billioud. Martin Luther King. Bayard jeunesse. Une bibliographie adaptée pour les plus jeunes d’un des plus célèbre militant contre la discrimination raciale.
* Brigitte Labbé et Michel Puech. Les garçons et les filles. Milan. Coll. « Les goûters philo ».
* Brigitte Labbé et Michel Puech. Le respect et le mépris. Milan. Coll. « Les goûters philo ».
* Brigitte Labbé et Michel Puech. La justice et l’injustice. Milan. Coll. « Les goûters philo ».


Autres...


-Cet album interroge les représentations du masculin et du féminin et pose implicitement les questions de l’irrationalité de l’angoisse existentielle. Madame K. cherche le sens de son existence dans un quotidien terne et vain. Elle va se prendre d’affection pour un petit oiseau et cet amour va lui donner la force de s’émanciper et de changer de vie. A la fin de l’album, on la voit littéralement prendre son envol. Qu’est-ce que ça signifie ? Que symbolise cet envol ? Qu’est-ce que l’auteur a voulu dire ? Elle quitte M. K ? Elle devient libre ? Elle s’émancipe ? Elle devient heureuse ? Elle se suicide ? … Et en débattant sur ce mystère du texte, on aborde nécessairement des questions éthiques et philosophiques : Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la liberté ? Qu’est-ce que l’accomplissement de soi et une vie réussie ? Certains enfants abordent donc même parfois la question de la mort et du suicide. (Remue-ménage chez madame K de Wolf Erlbruch)


-“ Goûters philo ”, éditée par Milan. Michel Puech, professeur de philosophie à la Sorbonne, et Brigitte Labbé proposent de faire le tour d’une problématique philosophique par de petites anecdotes concernants le sujet. 25 titres (comme La vie et la mort, Pour de vrai, pour de faux, Le travail et l’argent, Le bien et le mal, La beauté et la laideur, l'environnement, ...)


-Chez Gallimard, on peut trouver depuis 2006 la collection des “ Chouette penser ! ”, dirigée par la philosophe Myriam Revault d’Allonnes.


-Les philo fables (2002), Mon premier livre de Sagesse ou Petites et grandes fables de Sophios (2003), Michel Piquemal et Philippe Lagautière adaptatent des grands mythes, fables et légendes de notre patrimoine universel pour la curiosité philosophique des plus jeunes.


Quelques sites internet :
Philosophie avec les enfants :
http://edwigechirouter.over-blog.com/ [site littérature de jeunesse et philosophie avec les enfants]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.philolab.fr/ [site de l’association Philolab. Voir rubriques Philoenfant Philoécole)
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/agora [revue Diotime L’agora dirigé par M. Tozzi. Des centaines d’articles sur la philosophie avec les enfants]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.philotozzi.com/ [site de Michel TOZZI]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.michelpiquemal.com/ [Site de Michel PIQUEMAL]
http://http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.orleans-tours.iufm.fr/ressources/ucfr/philo/chevaillier/conf_beauquier.htm [conférence d’Evelyne BAUQUIER. « Littérature de jeunesse et philosophie »)]

Littérature de jeunesse. Pour rechercher des albums sur des questions philosophiques :
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://ricochet-jeunes.org/ [Centre International d’études en Littérature de Jeunesse]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://ecoledesloisirs.fr/ [site de l’école des Loisirs]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.lajoieparleslivres.com/ [Centre National du livre pour enfants. Revue des livres pour enfants. ]
http:/http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.citrouille.net/ [Association des Libraires Spécialisés jeunesse]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ [De bibliographies d’albums sur des notions philosophiques]

Maisons d’édition/collections philosophiques
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.editionsduchevalvert.fr/ [Adaptations des mythes de Platon]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.lespetitsplatons.com/
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.editionsmilan.com/b83570c1/PhilART.html
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.gallimard-jeunesse.fr/ [voir la collection « Chouette penser ! »]
http://edwigechirouter.over-blog.com/ext/http://www.bayard-jeunesse.com/ [Collection « Petites conférences »]

Médiagraphie

Chirouter, Edwige. Rendons la philosophie populaire. [En ligne] http://edwigechirouter.over-blog.com/Consulté le 8 décembre 2010

samedi 13 février 2010

L'utilisation de la pédagogie coopérative dans ma classe

Selon Jacques Carbonnel, l'acquisition des connaissances résulte d'une « collaboration du maître et des élèves, et des élèves entre eux, au sein d'équipes de travail » [1]. L'enfant est donc vu comme l'acteur de ses apprentissages.

La pédagogie coopérative, pourquoi? Pour habituer les élèves à vivre en société et à adopter des comportements solidaires, pour responsabiliser les enfants dans leurs tâches, pour apprendre aux élèves à voir les forces de chacun ainsi qu'à soutenir et respecter les faiblesses, pour former un climat de classe d'entraide, pour motiver les élèves, ...

La pédagogie coopérative dans ma classe...

Dans mon premier stage en 5ième année, j'ai fait un projet en coopération avec les élèves. Ils avaient chacun leur rôle et ils devaient faire une recherche sur un pays du monde. Ensuite, ils ont fait une affiche pour la présenter à expo-projet et ils ont fait un petit exposé oral.


Dans mon deuxième stage en maternelle, j'ai fait une recette en coopération avec les enfants. Après avoir trouvé une lettre et la recette de gruau de maman ours dans le livre Boucle d'or et les 3 ours, nous avons décidé de l'aider pour refaire le repas préféré de la famille puisqu'une petite fille coquine l'avait tout mangé... Cela a déclenché une série d'activités que les élèves ont beaucoup appréciées. Premièrement, nous sommes allés à l'épicerie avec la liste que maman ours nous avait laissée pour acheter les ingrédients nécessaires. Nous avons dû attribuer des responsabilités aux enfants pour que notre mission soit réussie.
Le matin suivant, nous avons fait la recette en classe par équipe coopérative. Tous les enfants avaient un rôle précis qui avait été expliqué préalablement. Ce fût une réussite! Les élèves ont apporté la recette de maman ours à la maison afin de pouvoir la refaire avec leurs parents.

[1]Jacques Carbonnel, La pédagogie coopérative, cahiers pédagogiques n°347

Le conseil de coopération

Dans mon stage de première année, qui s’est déroulé en 5ième année dans un milieu très défavorisé, les enfants manquaient beaucoup de confiance en eux. Ils me demandaient constamment d’approuver leurs travaux ou leurs comportements. Ils disaient souvent « je ne comprends rien!» et ils se décourageaient facilement devant les tâches scolaires. De plus, j’avais beaucoup de problèmes de gestion de conflits, de violence, etc.

Voulant améliorer la situation, j’ai demandé à mon enseignante associée si elle voulait mettre en place un conseil de coopération avec moi. Malheureusement, elle n’a pas désiré se lancer dans ce projet par manque de temps. Cependant, elle m’a laissé expérimenter un volet du conseil de coopération, soit les félicitations. En choisissant ce volet, je désirais que les enfants prennent confiance en eux et vivent des réussites. Je voulais que les élèves se valorisent entre eux par le renforcement positif. J’ai aussi profité de cette occasion pour parler de différentes valeurs qui sont importantes pour moi. Ainsi, je voulais donner aux enfants des pistes pour féliciter les autres. Donc, à chaque semaine, nous avions une valeur de la semaine. Les élèves devaient être attentifs aux manifestations de cette valeur dans la classe et féliciter les autres, entre autre, pour cet aspect.

À la fin de la semaine, nous nous assoyions en grand cercle et les auteurs des félicitations lisaient leur message aux autres. Quelle joie de voir les visages des enfants et leurs yeux brillants de fierté! Ils pouvaient repartir à la maison avec leur félicitation et la montrer à leurs parents. Pour plusieurs parents, qui avaient souvent des messages négatifs de la part de l’école, cela a été positif de voir les réussites de leur enfant.

En s’appuyant sur les félicitations des enfants, je choisissais deux étoiles de la semaine à chaque vendredi. Ils repartaient chez eux avec un diplôme. Je pense que ce système a été une réussite dans le sens où il a permis aux enfants de vivre des réussites. Je suis convaincue que cela a aussi stimulé les enfants à adopter des attitudes empreintes des « valeurs vedettes ». Mais, pour que cela soit pleinement efficace, il faudrait avoir recours à toutes les parties du conseil de coopération.


Albert Jaquard a dit: « Il est difficile d'utiliser les inévitables conflits de façon à en faire des moteurs, des sources de créativité bénéfique pour tous. Le problème est particulièrement difficile dans cette collectivité réactive qu'est une classe. Trop souvent un enseignement basé sur la compétition exacerbe ces conflits et détruit les enfants, fait d'eux des décrochés. »

Dans ma future classe, j'utiliserai le conseil de coopération comme un moteur pour faire de la résolution de conflit un outil pour promouvoir le vivre-ensemble. Définissons d'abord ce qu'est un conseil de coopération. Selon Danielle Jasmin, « le conseil de coopération est un lieu de gestion où chaque enfant à sa place, où l'individu et le groupe ont autant d'importance l'un que l'autre et où les dimensions affectives et cognitives sont traitées en équilibre. Il sert à développer des habiletés sociales de coopération, à faire l'apprentissage des droits collectifs et individuels avec la conscience des responsabilités que ces droits supposent.»

Je crois que ce système est très intéressant pour l'enseignant car cela lui enlève le poids qu'elle doit souvent porter seule de la résolution des conflits. Selon Danielle Jasmin, ce conseil "permet de mettre en place une troisième personne symbolique ou morale qui nous libère émotivement". Lors de mes deux stages précédents, je trouvais souvent cela lourd et long de résoudre les conflits des enfants. Le conseil de coopération fait en sorte que les enfants vont critiquer les autres élèves au moment prévu le vendredi, faire des messages clairs directement ou faire des gestes de réparation. Il y a donc une grande économie de temps et d'énergie dans la classe, et comme nous l'avons vu dans notre cours de gestion de classe, les interventions de gestion de classe des nouveaux enseignants font qu'ils perdent beaucoup de temps d'enseignement!

De plus, je trouve cela bien car ce n'est pas une mesure punitive, mais un système qui vise le développement de compétences du vivre-ensemble. En effet, comme le dit Danielle Jasmin: « le conseil de coopération n'est pas un tribunal, on y cherche des responsables, plutôt que des coupables, on essaie de rendre justice, sans pour cela condamner le responsable, mais pour l'aider». Il ne cherche pas à éliminer les conflits dans la classe, mais à apprendre à les régler.

Le conseil de coopération fait aussi la promotion de valeurs que je désirerais transmettre à mes élèves, soit des valeurs de respect, de tolérance, d'ouverture, de démocratie, etc. Danielle Jasmin dit que dans sa classe, elle assiste souvent à des moments uniques de solidarité, de prise de conscience et de compassion lorsqu'elle utilise le conseil. Il est très important pour moi que les enfants apprennent à agir en fonction de telles valeurs de façon autonome car ils deviendront des citoyens plus conscients et responsables.
Le conseil de coopération: un outil pédagogique pour l'organisation de la vie de classe et la gestion des conflits, Danielle Jasmin, Chenelière/Didactique, 1994, 121 p.

vendredi 12 février 2010

La brochette des fruits préférés

Pour moi, c'est très important de créer des activités stimulantes et motivantes où les enfants sont actifs, et ce, même pour l'apprentissage de notions plus théoriques. Cette activité a été conçue en collaboration avec ma collègue qui enseignait dans l'autre classe de maternelle. J'ai adoré l'expérience d'animer une activité à deux. Dans ma future classe, c'est certain que je ferai du "team teaching" puisque j'ai trouvé cette expérience très enrichissante.

Revenons à l'activité. Ma collègue et moi avons demandé la collaboration des parents pour faire la journée du fruit préféré. Nous avons demandé à chaque enfant d'apporter un plat contenant son fruit préféré coupé en morceaux. La journée de l'activité, les enfants ont présenté aux autres élèves leur fruit préféré en mentionnant pourquoi ils l'aimaient et comment ils préféraient le manger.

Ensuite, nous avons utilisé un livre de littérature jeunesse ( la petite souris, la belle fraise rouge, et le gros ours affamé) pour déclencher l'activité principale. Ce livre, qui aborde le thème de l'alimentation, parle aussi de l'importance du partage. Cette valeur était essentielle pour la réussite de l'activité puisque nous demandions aux enfants de mettre en commun tous les fruits. Nous avons donc fait une petite discussion sur le partage suite à la lecture du livre.
Par la suite, les enfants ont choisi certains fruits pour fabriquer une suite sur une brochette. La plupart ont réussis à faire une suite mathématique. Quelle fierté pour les enfants de pouvoir, par la suite, déguster leur création!

La petite souris, la belle fraise rouge, et le gros ours affamé, Don Wood (Child’s Play, 1984)

Des haricots magiques!

Lors de mon stage en maternelle, j'ai utilisé le livre Jaques et le haricot magique pour amorcer une leçon de sciences. Après avoir dit aux enfants que je croyais avoir trouvé un sac d'haricots magiques comme ceux de Jaques, nous en avons lancé quelques uns par la fenêtre.

L'aprés-midi, nous sommes sortis dehors vérifier si les haricots avaient poussé. Quelle déception de voir que c'était encore des graines!

J'ai demandé aux enfants qu'est-ce qui était nécessaire pour rendre les haricots magiques et les faire pousser. Nous avons émis plusieurs hypothèses: la chaleur, la lumière, la terre, etc.

Nous avons donc décidé de valider nos hypothèses en plantant les haricots lors des ateliers. Chaque enfant a commencé par remplir la première partie de son carnet d'observation de l'haricot, puis, ils ont planté une plante.

Pendant les semaines qui ont suivi, les élèves ont continué à noter leurs observations dans leur carnet. Nous avons pu voir les différents stades de la croissance du haricot. De plus, nous avons pu découvrir un nouvel outil: la règle. En effet, nous avons mesuré les haricots et consigné les résultats dans le carnet à quelques reprises. De plus, nous avons appris les éléments nécessaires à la croissance d'une plante.

Les enfants et moi avons adoré cette situation d'apprentissage intégrant les sciences, les mathématiques et la littérature jeunesse.

Les enfants plantent les haricots.

Voici les haricots qui ont poussé. Les enfants sont vraiment fiers.

Petite anecdote: je suis retournée dans l'école pour faire de la suppléance (un an plus tard) et j'ai rencontré un enfant de ma classe de stage qui m'a dit qu'il avait encore son haricot! C'est pour moi une preuve que certaines situations stimulantes ont vraiment un impact sur la motivation des enfants!

jeudi 11 février 2010

La littérature jeunesse comme déclencheur artistique


La littérature jeunesse est vraiment une passion pour moi. Je l'utilise comme déclencheur pour de nombreuses activités. Lors de mon stage à la maternelle, j'ai fait quelques activités artistiques en partant de la littérature jeunesse.

Voici une activité combinant différentes techniques faite avec le livre: Si les dinosaures revenaient...

Première étape, on colore une feuille avec des crayons de cire.

Ensuite, on étend une couche d'encre de Chine.


Après, on fait une gravure en grattant l'encre de Chine avec un crayon. Magie, de la couleur apparaît! Les élèves sont très impressionnés!

Thème: Que se passerait-il si les dinosaures revenaient?
Les enfants font leurs hypothèses.

Si les dinosaures revenaient, je me promènerais sur son dos jusqu'à la maison.






Si les disaures revenaient, j'irais avec un tricératop dans un champ pour le labourer.

Si les dinosaures revenaient, je monterais sur un vélociraptor.





Une deuxième activité...




L'arbre aux ballons de Phoebe Gilman est un de mes livres pour enfant préféré. Ce livre était mon album préféré lorsque j'étais petite et mon père me le racontait presqu'à tous les soirs. Lors de mon stage en maternelle, j'ai décidé de partager ce trésor avec les élèves. Cette histoire a été une véritable révélation pour eux! Pendant les deux jours qui ont suivi, les enfants me reparlaient du livre et certains dessinaient des passages de l'album. J'ai donc suggéré aux enfants de réaliser une oeuvre sur le livre, ce qu'ils ont accepté avec empressement. Nous avons utilisé le pastel sec pour faire l'arrière plan, puis le pastel gras pour dessiner l'arbre aux ballons.









La lecture et l'écriture à la maison

Même avant son entrée à l'école, l'enfant commence déjà à s'éveiller à l'écriture et à la lecture. La présence de modèles de lecteurs et de scripteurs (parents, tuteurs, amis, frères et soeurs, etc.) ainsi que la richesse de l'environnement (matériel à la disposition de l'enfant) sont des facteurs très important pour le développement des compétences de l'enfant.

Lors de son entrée à l'école, il est essentiel de considérer la collaboration des parents pour agir en tant que partenaire pour les apprentissages de l'enfant de la langue française. Cependant, certaines familles se sentent démunies et n'ont pas les ressources pour stimuler leur enfant à ce niveau.

En tant que future enseignante, je m'efforcerai de fournir du soutient et des ressources pour aider les parents à appuyer leur enfant dans cet apprentissage. Je souhaite leur fournir des moyens concrets et efficaces pour intervenir avec l'élève.

Voici des ressources très intéressantes:

-Le programme LÉA (lire et écrire à la maison) de Saint-Laurent, L. et Giasson, J. 2001

-Le livre 1001 activités autour du livre: suggestions d'activités à faire avec un livre, de manière différentes de lire des livres, de techniques de lectures à adopter avec son enfant, etc.



-De plus, afin de motiver les enfants et de donner des outils aux parents, j'ai crée des sacs de lecture au cours de mon stage en maternelle. Ils contenaient chacun un livre et un jeu. À tour de rôle, les enfants ont amené les sacs à la maison. C'était une fierté pour eux d'avoir le sac toutou. Cela les a vraiment motivé à lire.




Les livres jeunesses sont:
-Je mangerais bien un enfant de Sylviane Donnio et Dorothée de Monfreid (accompagné d'un jeu de crocodiles et bananes!)
- C'est moi le plus beau de Mario Ramos (accompagné d'un jeu de mémoire avec les personnages du livre!)
-Charivari chez les p'tites poules de Christian Jolibois et Christian Heinrich (accompagné d'un jeu de logique des personnages du livre à la manière des sudokus!)
1001 activités autour du livre, Philippe Brasseur, Casterman, 2007, 125 p.
Lavoie, N. (2006). L'éveil au plaisir de lire et d'écrire. Québec Français, 140, 60-62
Programme LÉA (lire et écrire à la maison) de Saint-Laurent, L. et Giasson, J. 2001

mercredi 20 janvier 2010

Lire et écrire pour le plaisir!

J'ai toujours aimé lire et écrire. Lire et écrire, d'abord pour le plaisir. Pour moi, il sera essentiel de donner le goût de la langue française aux enfants en multipliant les occasions de contact avec celle-ci.


Selon Lavoie, les enseignants doivent tenir compte de trois composantes pour stimuler l'enfant dans ce domaine: l'environnement offert aux élèves, les modèles de lecteurs et de scripteurs ainsi que les interactions qu'ils auront au sujet de l'écriture et de la lecture.

Premièrement, il est essentiel que l'enseignant fournisse un environnement riche en écrits aux élèves. Le matériel est donc une variable très importante. Les enfants doivent avoir à leur disposition des livres, des mots-étiquettes, des dictionnaires, des imagiers, etc. Il faut les amener à comprendre l'utilité des divers outils, à les manipuler et à les consulter. Pour moi, il est aussi important que l'environnement soit stimulant. Dans mon stage en maternelle, j'ai construit un coin épicerie dans la classe. Pour y accéder, les enfants devaient faire une liste d'épicerie en utilisant les orthographes approchées, en se référant aux mots-étiquettes que j'avais faits ou aux circulaires. J'avais aussi mis des petits carnets à leur disposition pour qu'ils puissent inscrire les commandes des cliens dans la section du restaurant de l'épicerie. Leur motivation face à l'écriture a beaucoup augmenté.


De plus, j'ai fait un projet de correspondance avec l'autre classe de maternelle. Les enfants pouvaient s'écrire des lettres en utilisant les orthographes approchées ou en se référant à un carnet de correspondance que j'avais crée.

Aussi, je lisais un livre au moins une fois par jour aux enfants, que ce soit dans mon premier stage en 5ième année ou dans mon deuxième stage en maternelle. Pour moi, c'était une façon d'enrichir leur environnement. Pour ajouter une touche de plaisir, je faisais souvent des lectures spéciales. Par exemple, lors de mon deuxième stage, j'ai profité de l'occasion de la journée sans électricité pour lire une histoire épeurante (la chèvre de monsieur Séguin) aux enfants à la lueur des chandelles...

Voici un autre exemple: Suite à la lecture du livre Frisson l'écureuil se fait un ami en compagnie d'une marionnette écureuil (de l'auteure Mélanie Watt), nous avons une surprise! Nous recevons nous aussi la visite de deux amis dans la classe...

Deuxièmement, l'enseignant doit être un modèle pour l'enfant. Il doit lire différentes sortes de livre devant les enfants pour qu'ils aient envie de l'imiter. De plus, il doit écrire devant eux. Il est important qu'il le fasse pour différentes raisons et qu'il explique celles-ci aux enfants. Par exemple, dans mes classes de stage, je n'hésitais pas à vérifier l'orthographe d'un mot dans le dictionnaire devant les élèves, je me laissait des notes au tableau pour me rappeler des choses importantes, etc. En faisant cela, les enfants comprendrons l'utilité de la lecture et de l'écriture, ce qui augmentera leur motivation.

Troisièmement, il est important que l'enseignant crée des interactions avec les enfants au sujet de l'écriture et de la lecture. Selon Lavoie, l'enseignant doit « discuter avec les élèves au sujet de ce qui est lu et écrit en privilégiant des interanctions qui permettent la réflexion sur les aspects cognitifs et affectifs impliqués dans la lecture et l'écriture». Il est essentiel d'intéroger les enfants sur leurs processus et la raison pour laquelle ils les utilisent. Cela permet aux enfant de prendre conscience et de réfléchir sur leur façon de faire afin qu'ils puissent voir leur forces et les aspects à améliorer. Cela permet aussi, selon Lavoie, de valoriser l'enfant et ainsi d'augmenter sa motivation envers la langue.

Cet aspect peut être travaillé, notamment, en utilisant les orthographes approchées. Dès la maternelle, c'est une occasion pour l'élève d'être dans une situation où il est amené à se servir de la langue écrite. Comme je l'ai vu dans un de mes cours universitaire, cette technique est très efficace. L'erreur étant vue comme un inachèvement de la connaissance de l'enfant, cela permet à l'élève de vivre des réussites et de prendre confiance en lui en ce qui concerne le volet écrit de la langue. Les orthographes approchées sont une démarche de réflexion qui amène l'enfant à s'approcher progressivement de la norme orthgraphique. Dans celle-ci, l'enfant est actif dans sa construction de connaissance sur l'écrit. Il prend peu à peu conscience du support matériel que son les lettres, les graphèmes, etc. et il est amené à mettre en mot ses processus et ses stratégies. Cela peut se faire de manière individuelle, en travail de coopération ou devant le groupe pour partager les apprentissages et faire du modelage. Pour l'enseignant, cette activité est aussi avantageuse puisqu'elle permet de situer l'enfant en ce qui concerne ses préoccupations liées à l'écrit, et ainsi, il peut mieux répondre à ses questions, à ses besoins et mieux différencier ses interventions.

Dans ma classe, il y aura ...


  • Un dictionnaire mural
  • Un message du matin
  • La production d'orthographes approchées
  • La création d'un dictionnaire ou d'un abécédaire
  • Un coin d'écriture où il est possible pour les enfants d'écrire des lettres à d'autres élèves
  • Un coin de correction avec les outils nécessaires et des stratégies explicitées
  • Des projets de correspondance avec des enfants de d'autres pays
  • Des ateliers pour jouer avec les mots, les lettres, etc. pour développer ou parfaire la conscience phonologique des enfants, la créativité, etc.
  • Une collection de mots pour créer des situations d'écriture ludique
  • La rédaction d'un journal intime
  • Des périodes de lectures individuelles quotidiennes
  • Des périodes où je fais la lecture à mes élèves
  • Un coin lecture accueillant, chaleureux et confortable
  • Des activité de cercle de lecture
  • etc.

    Lavoie, N. (2006). L'éveil au plaisir de lire et d'écrire. Québec Français, 140, 60-62