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jeudi 27 janvier 2011

Mon bilan de formation universitaire

Au cours de ma formation universitaire, j’ai pu développer plusieurs compétences personnelles et professionnelles. Tout débuta lors de mon premier stage en milieu défavorisé dans une classe de 5ième année. Au départ, le fait d’être au 3ième cycle dans un tel milieu, mais j’ai réalisé que j’aimais beaucoup cela à cause de la richesse de la relation qui se crée avec les élèves. Aussi, j’ai pu en apprendre beaucoup sur les difficultés d’apprentissages, les troubles de comportement et la collaboration avec les personnes ressources pour aider les enfants en difficultés. Ce premier contact m’a permis de trouver ma posture professionnelle et de cerner le type de relation que je désirais avoir avec mes élèves. De plus, j’ai pu me positionner par rapport à la posture éthique que je voulais avoir suite à des questions que je me suis posée en contact avec certains enseignants dans le salon du personnel. Cependant, au-delà de tout cela, cette première expérience m’a permis de confirmer que j’aimais enseigner et que je pouvais entrer en lien avec les enfants pour les aider.

En ce qui concerne mon stage au préscolaire, c’était en milieu favorisé. Malgré ce que je pensais au départ, j’ai adoré ce niveau et je songe à travailler avec ces enfants. J’ai développé des compétences au niveau de la planification et de la conception d’activités. En effet, j’ai un esprit créatif et un intérêt pour la littérature jeunesse qui m’apporte beaucoup quand il vient le temps de faire une mise en situation. Ayant des élèves en difficultés de comportement, j’ai aussi pu travailler sur ma gestion de classe. Mes défis se situaient alors au niveau des transitions et je dois encore parfaire cet aspect. De plus, je désire travailler dans mes prochains stages sur ma compétence à reformuler les paroles des enfants en corrigeant leurs erreurs.

Pour ce qui est de mon troisième stage, il a été réalisé dans une école du Mali en Afrique. Cette expérience a été très enrichissante aux points de vue personnel et humain. N’utilisant pas la cravache lors de mes interventions de gestion de classe, j’ai pu expérimenter plusieurs techniques alternatives et en tester l’efficacité. Ma gestion de classe s’est alors très améliorée. J’ai aussi présenté des activités culturelles sur le Québec aux élèves, ce qui m’a permis de faire une banque de situations que je pourrai réutiliser ultérieurement. De plus, j’ai développé une grande capacité à faire une analyse réflexive de ma pratique, n’ayant pas de rétroaction de mon enseignant associé. Je devrai cependant développer cette attitude sur le moment lorsque j’enseigne devant une classe ou un groupe d’élèves. Mais, mis à part ce dernier stage où je n’ai pas eu d’encadrement, tout s’est bien déroulé pour mon premier et pour mon deuxième stage avec mes enseignants-associés et mes superviseurs. Aussi, une des lacunes de ce stage se situe au niveau de l’évaluation, cette pratique n’étant pas répandue dans ce milieu. Ce sera donc un grand défi pour moi lors du prochain stage.

Dans un autre ordre d’idées, mon implication dans plusieurs types d’activités parascolaires a pu se sentir au cours de ces stages. En effet, j’ai toujours fait beaucoup de sport récréatif et compétitif et cela se voit dans ma classe, car j’aime rendre les apprentissages actifs et faire bouger les élèves. Cela m’aide aussi à me détendre à remettre mes idées en place car c’est une occasion de me vider l’esprit ou de réfléchir sur certains aspects. De plus, ayant joué de la musique pendant tout mon secondaire, fait des arts plastiques et dramatiques, j’accorde une grande importance à la culture dans les activités que je présente aux enfants.

Globalement, j’ai pu développer ma vision éducative et mes valeurs pédagogiques au cours de ma formation. J’ai découvert l’importance de la relation entre mes élèves et moi et j’y accorde beaucoup d’importance. Aussi, c’est important pour moi de préparer les enfants à être de futurs citoyens. J’accorde donc une importance au climat de la classe qui doit être empreint de respect et de coopération. De plus, j’aime travailler avec des enfants autonomes alors je tente de les responsabiliser pour développer cette capacité et le stage qui suit sera pour moi une occasion rêvée d’observer les moyens utilisés pour arriver à cette fin. Pour terminer, je désire que les enfants se sentent bien dans ma classe et je veux les motiver pour que chacun réussisse le mieux possible, selon ses capacités.

Même si j’ai pu progresser énormément par rapport aux compétences professionnelles, il me reste des défis à relever. J’ai choisi de faire mon stage 4 dans une école alternative puisque cela répondait à plusieurs de mes valeurs et que je pense pouvoir développer plus d’habiletés dans les compétences professionnelles où j’éprouve plus de difficultés. Premièrement, je désire perfectionner mes habiletés de différenciation pédagogique pour répondre aux besoins des élèves en difficulté. Aussi, j’espère parfaire mes compétences de planification et d’organisation des apprentissages car c’est un défi dans un contexte de classe de trois niveaux (1, 2, 3). Je pense aussi que cette expérience m’apprendra beaucoup de choses sur la coopération avec les différents membres de l’équipe-école et avec les parents qui sont très présents à l’école. Finalement, j’espère en apprendre plus sur une évaluation personnalisée des élèves où la motivation prend une place importante ce qui est très adapté aux élèves en difficultés.

mercredi 26 janvier 2011

L'influence des TIC sur la motivation


Microsoft Kinect Motion Sensing Debuts at E3



Télévision, playstation, gamecube, ipod, wii, ordinateur, cellulaire, mp3, psp, xbox 360, kinect, cinéma 3D...

En tant qu'enseignant, comment pouvons-nous faire compétition avec toutes les nouvelles technologies? Comment pouvons-nous être aussi « interactifs » et divertissants qu'un ordinateur ou qu'une console de jeu? Comment peut-on demander aux enfants d'être aussi attentifs, motivés et intéressés par la règle de grammaire des participes passés que par un jeu d'ordinateur?

Selon plusieurs, l’utilisation des technologies en salle de classe serait la solution! En plus d'être attrayant pour les élèves, l'intégration des technologies en classe serait, selon plusieurs études, un moyen d'augmenter la motivation des élèves en classe. Selon Viau, la motivation en contexte scolaire peut être définie comme «un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu'un élève a de lui-même et de son environnement et qui l'incite à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but ».

Grégoire, Bracewell et Laferrière ont fait des recherches qui avaient comme but de vérifier l'impact des TIC sur la motivation. Ils ont constatés que « la plupart des élèves manifestent un intérêt spontané plus grand pour une activité d'apprentissage qui fait appel à une technologie nouvelle que pour les approches coutumières en classe. »[1] De plus, il est prouvé par les mêmes chercheurs que le temps d'attention soutenue ou de concentration est plus grand quand les enfants utilisent les TIC plutôt que de travailler avec des méthodes régulières.

Un autre chercheur ayant fait des études en ce sens est Chouinard. Après expérimentation, lui et ses collègues ont conclu que les divers médiums informatiques stimulaient de manière « indéniable » la motivation des élèves en difficulté d'apprentissage. De plus, ils ont trouvés que l'emploi des technologies en classe permettait aux enseignants travaillant avec cette clientèle d'individualiser davantage leurs pratiques et de les adapter au rythme de chaque élève.

Aussi, cette pratique permet aussi l'acquisition d'habilités de niveau intellectuel élevées qui sont nécessaires à l'intégration dans le milieu du travail et à la poursuite d'études plus élevées. Je pense que les enfants sont très conscients de l'utilité des TIC dans la vie de tous les jours et que cela joue un grand rôle dans leur motivation à leur égard.

Finalement, je pense qu'il est essentiel, en tant qu'enseignant, d'utiliser les TIC dans nos classes pour augmenter la motivation des enfants, pour soutenir les élèves en difficulté et pour les préparer à leur utilisation dans le monde. Dans mon stage 1, j'ai souvent utilisé les technologies pour enseigner la grammaire, pour faire de la recherche d'information avec les élèves, pour faire des présentations thématiques, etc. J'ai clairement vu que l'intérêt et l'attention des enfants augmentait. Dans ma future classe, j'utiliserai cet outil, c'est certain!

-Chouinard, J. ef al. (1998), Permettre aux élèves de l'adaptation scolaire de s'approprier les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). CEMIS. 9 p.
-[1]Grégoire, R., Bracewell, R. et T. Laferrière (1996), L'apport des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) à l'apprentissage des élèves du primaire et du secondaire: revue documentaire. www.fse.ulaval.ca/fac/tact/fr/html/apport/apport96.html
-Pellerin, Gloria. 2005. « Les TIC en classe : une porte ouverte sur la motivation ». Québec français, n° 137. p.70-72
-Viau, R. (1994), La motivation en contexte scolaire. Saint-Laurent. Éditions du renouveau pédagogique Inc. 221 p.

mardi 25 janvier 2011

L'évaluation qualitative pour soutenir les apprentissages

Depuis la réforme scolaire, l’évaluation a beaucoup changé. En changeant de paradigme, l’évaluation devenait un outil au service de l’enfant qui devait l’aider à progresser dans ses apprentissages et à développer des compétences. Selon cette idéologie, la rétroaction a comme objectif de fournir une aide elle devait être intégrer dans la démarche pédagogique de l’enseignant et dans le processus d’apprentissage de l’enfant. Cela est dû au fait que la rétroaction fournie par l’enseignant au cours de la démarche de l’enfant lui fourni des informations pertinentes sur ses difficultés et sur ses forces. Un grand avantage de cela est de lui permettre de se réajuster pour continuer sa tâche. De plus, cela amène l’enseignant à vérifier le niveau de compréhension de sa classe et de réaligner son enseignement. Si, par exemple, elle voit que sa classe n’a pas bien compris une notion, elle pourra leur fournir des renseignements supplémentaires ou leur faire travailler d’autres exercices pour pallier à ces lacunes.

Comme il est possible de voir dans le paragraphe si dessus, le défi qu’a maintenant l’enseignante est de faire son évaluation en continu, tout au long du processus d’apprentissage. Cela est un nouveau défi depuis la réforme scolaire car avant, les évaluations se passaient à la fin du processus d’apprentissage. Il est possible d’imaginer que cela pouvait entraîner une perte de temps considérable dans certains moments où l’enseignant se rendait compte à la fin seulement que plusieurs élèves n’avaient pas compris…

Le nouveau défi des enseignants est grand car tout repose sur son jugement professionnel. Il est important qu’il s’assure que ce jugement « repose sur des informations pertinentes, valides et suffisantes, recueillies à l’aide d’une instrumentation conforme aux exigences de qualité d’évaluation (cohérence, rigueur et transparence) et qu’il soit appuyé sur des preuves solides. »[1] Depuis la réforme, le principal intérêt de l’évaluation donc de faire un portrait global de l’enfant pour le situer au niveau d’une échelle de compétences. L’enseignant peut arriver à cela en cumulant des données dans divers outils comme des grilles d’observation, des listes de vérification, des entrevues, l’utilisation d’un journal de bord ou d’un portfolio, etc.

Depuis que la réforme a été implantée, l’évaluation a changé et est devenue beaucoup moins qualitative. Elle est maintenant définie comme étant :

« l'évaluation est le processus qui consiste à porter un jugement sur les apprentissages, soit des connaissances et des compétences disciplinaires, à partir de données recueillies, analysées et interprétées, en vue de décisions pédagogiques et, le cas échéant, administratives »[2] (article 28).

Dès l’an prochain, le bulletin unique sera adopté. Celui-ci apparaît suite aux pressions faites par des parents dans notre société où la performance et la compétitivité sont très importantes. Il met l’emphase sur les connaissances quantitatives des élèves en adoptant une notation chiffrée et compare les élèves entre eux puisque les enseignants doivent inscrire la moyenne. Malgré cela, mon objectif dans ma future classe sera de voir la façon dont je peux évaluer les enfants d’une manière plus qualitative dans un tel contexte pour pouvoir mieux situer l’enfant dans son développement, pour pouvoir donner une rétroaction plus précise aux parents et surtout, pour ne pas démotiver l’enfant.

Selon les recherches effectuées par certains chercheurs, citons notamment Carole Ames, les pratiques évaluatives centrées sur la performance qui sont adoptées par certains enseignants démotiveraient les enfants à apprendre[3]. Ce résultat est inquiétant si on se penche sur une enquête américaine réalisée par Maehr[4], 99 % des professeurs des écoles secondaires
américaines évaluent la performance de leurs élèves ; 26 %, les efforts qu'ils ont fournis ; et seulement 18 %, les progrès qu'ils ont réalisés. Viau pense que les résultats seraient sensiblement les mêmes au Québec[5].

Dans une telle approche,

« les enseignants considèrent que l'élève a appris lorsqu'il a obtenu de bonnes notes. Pour juger de sa performance, ils la comparent généralement avec celle des autres élèves : si sa note est la plus élevée du groupe, il est vu aux yeux de ses camarades et de l'enseignant comme le meilleur ; si sa note est la plus faible, il est considéré comme le cancre de la classe»[6].

Selon Marvin Covington, l’évaluation de la performance peut parfois motiver les plus forts mais nuisent la plupart du temps aux élèves ayant des résultats moyens et plus faibles[7]. En plus, cela modifie le rapport à l’erreur des enfants, car ils ne la voie plus comme quelque chose de nécessaire qui les amènent à faire des apprentissages, mais comme quelque chose qu’on doit éviter à tout prix pour avoir la note de passage. Cela fait en sorte qu’ils oublient la vraie raison de leur présence à l’école (le plaisir d’apprendre) car ils mettent toute leur énergie à « passer leur année ».

En agissant ainsi, les enseignants ne motivent pas les enfants intrinsèquement, ce qui fait en sorte qu’ils s’engagent moins dans leurs apprentissages et qu’ils persévèrent moins[8]. En effet, les élèves sont portés à choisir des activités plus faciles qui demandent peu d’efforts cognitifs où ils peuvent mémoriser la règle afin de l’appliquer plus facilement et ainsi, ne pas risquer d’échouer[9]. Les enfants sont donc portés à être moins créatifs. Cette situation, nommée l’effet de surjustification, « se produit lorsque la motivation intrinsèque à apprendre d'un élève diminue du fait d'un usage abusif des notes ou des récompenses comme moyen de le faire travailler »[10].

Au regard de ces informations, je trouve cela très important de centrer mon évaluation sur le processus d’apprentissage et non seulement sur la performance en mettant l’accent sur le progrès et sur la motivation de l’enfant. Selon Viau, dans un contexte où l’acquisition de stratégies efficaces, le développement de l’autonomie et la créativité sont aussi important que la performance, le portfolio devient un outil plus pertinent que l’examen pour l’évaluation[11]. Selon ce même auteur, les évaluations basées sur le processus

« suscitent la motivation à apprendre, car elles favorisent la perception que l'élève a de la valeur des activités, même si celles-ci ne sont pas notées. Ce contexte l'amène à attribuer principalement ses succès ou ses échecs à l'effort qu'il a déployé plutôt qu'à ses capacités intellectuelles. Ainsi, il sait que s'il travaille, il peut réussir, et ce, même si ses camarades sont meilleurs que lui. De plus, sa perception d'avoir un certain contrôle sur ses apprentissages en est favorisé. »[12]

D’après Viau, il y a quatre règles essentielles à la réussite d’un tel type d’évaluation :

« 1. Faire en sorte que l'élève ne voit pas ses erreurs comme « des fautes pénalisante », mais comme des étapes incontournables dans son processus d'apprentissage.
2. Donner l'occasion à l'élève, non seulement de savoir ce qu'il ne maîtrise pas, mais aussi ce qu'il a bien réussi et ce qu'il doit améliorer.
3. Donner à l'élève des outils qui lui permettent de s'auto-évaluer.
4. Aider l'élève à voir les progrès qu'il a accomplis. »[13]

Dans mon stage 4, je fournirai des outils d’autoévaluation aux élèves et je les aiderai à voir leurs progrès à l’aide d’un portfolio électronique. Cela lui permettra de comparer ses travaux et de voir que ses efforts ont porté fruit ainsi que ce qui lui reste à apprendre. Riente définit cet outil pédagogique comme étant :

« une collection des réalisations de l'élève tout au long de son cheminement. Il peut contenir aussi des commentaires de l'élève sur ses travaux et ses façons de faire pour les réaliser, ainsi que ses expectatives, ses objectifs et ses défis quant à son cheminement et à sa progression. En fait, le portfolio favorise le développement des habiletés métacognitives de l'élève, puisque ce dernier doit régulièrement s'interroger, réfléchir à ses stratégies, évaluer ses forces et ses faiblesses et agir en conséquence. »[14]

J’utiliserai aussi ce livre qui contient beaucoup de ressources : Dore, Louise et autres. 2002. « Le portfolio: évaluer pour apprendre». Québec: Chenelière éducation, 134 p.








[1] Berzil, Suzanne. 2002. « L’évaluation des apprentissages dans le cadre de la réforme scolaire ». Québec français, n° 127, p. 56-57.
[2] Ministère de l’éducation des loisirs et du sport. 2010. MELS. En ligne. <http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/index.asp?page=fiche&id=1607>. Consulté le 20 janvier 2011.
[3] Ames, Carole. 1992. « Classrooms : goals, structures, and student motivation ». Journal of Educational Psychology. n° 84, p. 261 -271.
[4] Maehr, M. 1993. « Advances in motivation and achievement (vol.8) ». Greenwich: JAI Press, p. 217-274.
[5] Viau, Rolland. 2002. « L’évaluation source de motivation ou de démotivation?». Québec français, n° 127, p. 77-79.
[6] Idem
[7] Covington, Marvin. 1992. « Making the grade: a self-worth perspective on motivation and school reform». New York: Presses de l’Université Cambridge, 242 p.
[8] Upcit 5
[9] Lepper et Hodell. 1989. « Intrinsic Motivation in the Classroom Goals and cognition (vol.3)». Toronto: Academic press, p.73-106
[10] Upcit 5
[11] Idem
[12] Idem
[13] Upcit 5
[14] Riente, Raphaël. 2005. «Évaluer pour mieux évoluer». Québec français, n° 138, p. 74-75.

samedi 22 janvier 2011

La coéducation

Dans l'école Nouvelle-Querbes, où je réaliserai mon prochain stage, le comité pédagogique se penche sur différentes questions sur une base bi-mensuelle. Ce comité constitue un lieu essentiel de ressourcement et de questionnements qui viennent enrichir énormément la pratique des enseignants. En effet, la pertinence de ce groupe est augmentée du fait que c'est une école alternative. Je pense donc que cette équipe est primordiale afin de vérifier la validité des décisions prises et pour les justifier. De plus, cela assure que la philosophie de l'école perdure dans le temps. Au cours des dernières années, il se sont tournés vers différents sujet, dont un qui me tient particulièrement à coeur: le rôle des parents dans l'apprentissage de leurs enfants. En effet, je suis convaincue que pour que l'enfant réussisse bien, il faut encourager une collaboration très étroite entre l'école, la famille et la communauté.

Pub Québec - L'école, ça commence à la maison (1993)
http://www.youtube.com/watch?v=r7hC0ZtRubw

Les membres du comité pédagogique ont défini la coéducation comme « un partenariat tripartite composé de l'enfant, du professeur (ou éducateur) et des parents au sein duquel chacun s'approprie son rôle de façon dynamique. » Selon le comité de réflexion pédagogique de l'école, « le rôle des parents est de suivre de près les apprentissages et le développement de leur enfant et d'être proactif dans la résolution des défis rencontrés. »[1]

En effet, les parents font partie de l'école puisqu'ils sont invités à participer au fonctionnement de la bibliothèque, à animer des ateliers sur différents sujets qui intéressent les enfants (peinture, couture, ...), à assister leur enfant en classe pour les aider dans la réalisation de leur projet ou pour les soutenir dans leurs apprentissages. Le comité de réflexion pédagogique de l'école a créé un guide pédagogique qui défini clairement les rôles associés à ces trois parties afin de rendre cette approche pédagogique concrète et réalisable. Les auteurs énumèrent les actions préconisées d'ordre individuel ou social afin de faciliter l'évolution des apprentissages dans les différentes disciplines scolaires, l'utilisation des divers moyens ou outils proposés dans les classes de l'école, la participation aux activités collectives ainsi que la pédagogie par projets.

Dans mon enseignement, je désire aussi préconiser une telle vision puisque je crois que les apprentissages des enfants ne se font pas uniquement à l'école, mais aussi dans leur vie quotidienne à la maison en côtoyant les parents. Les petits instants de tous les jours sont des occasions uniques d'apprentissages et servent à dynamiser l'éducation qui se passe à l'école. De plus, la continuité des apprentissages entre l'école et la maison est très importante car celle-ci peut être un lieu important de réinvestissement des acquis. Avec la collaboration de Ghislaine Cloutier, le comité pédagogique de l'école Querbes a réalisé un outil incroyable [2] contenant des exemples concrets pour accompagner les parents dans leur rôle de coéducateur. Il contient des idées ludiques pour mettre en pratique les différentes compétences du programme. Le guide sert aussi à valoriser les parents et à leur donner une reconnaissance dans les initiatives qu'ils ont déjà face à l'éducation de leur enfant. En voici un extrait:


Pour favoriser la coéducation dans mes stages précédents, voici ce que j'ai entrepris:

Stage 2(maternelle): -Création d'un blog pour impliquer les parents dans la vie scolaire de leur enfant. -Création de sacs de lectures ludiques afin de favoriser la lecture à la maison.

Stage 3 (3ième cycle, Mali, Afrique): -Mise en place d'un système de motivation pour féliciter les élèves de leurs "bons coups". J'envoyais des certificats à la maison pour informer les parents des réussites de leurs enfants et ainsi les intéresser à leur vie scolaire.

Stage 4(école alternative) -Création collective d'un portfolio électronique où les parents, les enfants et les enseignants peuvent inscrire leurs commentaires.

***De plus, j'aimerais bien prendre part au comité pédagogique puisqu'il constitue un lieu de remise en question de ses convictions et de partage des connaissances. Je pense qu'une telle participation est un grand avantage en tant qu'enseignant puisque cela nous permet de continuer à nous renseigner sur différents sujets, tout comme une formation continue.


[1]Comité de réflexion pédagogique de l'école Nouvelle-Querbes, la coéducation
[2] Comité de réflexion pédagogique de l'école Nouvelle-Querbes en collaboration avec Ghislaine Cloutier, les apprentissages au quotidien