En 2004, au début de mon cégep, je me suis impliquée dans une grande aventure. En effet, j'ai décidé de m'engager dans le club Nord-Sud, un organisme à but non lucratif qui organise des stages de coopération internationale au Guatémala. Pendant deux ans, bénévolat, cours d'espagnol, cours de préparation sur l'histoire et la culture du pays, campagnes de financement et camps de pastorale se sont succédé. Enfin, en mai 2006, je m'envolais vers l'inconnu, prête pour une nouvelle expérience!
Au cours de celle-ci, j'ai eu la chance de passer quelques temps dans une garderie du quartier le plus défavorisé de la capitale du pays. Aussi, nous avons visité un orphelinat qui éduquait des jeunes garçons recueillis dans la rue. De plus, j'ai pu expérimenter la vie de là-bas en vivant dans deux familles différentes.
Cependant, ce qui m'a davantage marqué sont les expériences incroyables que j'ai vécues dans des classes de primaire de là-bas. Cela a réveillé en moi la passion professionnelle. Dorénavant, j'étais convaincue que je désirais travailler avec des enfants. Nous leur avons fait vivre plusieurs activités qu'ils ont grandement appréciées. L'objectif principal de celles-ci était de leur faire découvrir le Québec. Nous comparions par la suite certains aspects de la vie au Guatémala et la vie au Canada. Ces jeunes devaient, dans certains cas, marcher plus de deux heures dans les montagnes pour se rendre à l'école. Ils étaient réunis dans deux classes, soit de la première à la troisième année et de la quatrième à la sixième année. Les plus vieux travaillaient de façon autonome avec le peu de manuels scolaires qu'ils avaient car il y avait seulement un enseignant pour l'école. En allant dans cette école, j'étais convaincue que je pourrais apprendre de nombreuses choses à ces élèves et que j'allais beaucoup les aider. Mais, à ma grande surprise, c'est plutôt le contraire qui s'est produit. Par leur fierté par rapport à leur réussite scolaire et leur joie de fréquenter l'école, ces enfants m'ont fait comprendre l'importance de l'éducation pour une société. Ils m'ont montré des valeurs d'autonomie, de reconnaissance, de générosité, etc.
Au cours de mon stage de première année qui était en cinquième année dans une école défavorisée et multiculturelle de Pointe St-Charles, j'ai fait vivre aux enfants un voyage au Guatémala. À l'aide d'une présentation power point pleine de photos et de témoignages ainsi qu'avec des objets que j'avais rapportés de là-bas, je leur ai présenté plusieurs aspects du pays. Je leur ai parlé des différences qui existaient entre eux et les enfants de cette école. Nous avons discuté de leur vision de l'éducation et de celle de ces Guatémaltèques. J'ai tenté de les sensibiliser à leur chance de pouvoir évoluer dans un système d'éducation comme le nôtre. Certains ont dit qu'ils ne verraient plus l'école de la même manière...
Je crois que le fait de parler des différences et des ressemblances entre les enfants de différents milieux culturels peut donner des valeurs de tolérance, de respect qui favorisent un vivre-ensemble. Cela prépare les élèves à cohabiter harmonieusement dans notre société pluraliste. Je suis convaicue que cela a un impact positif sur la diminution de la discrimination entre les enfants.
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